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PLAYOFFS INTERCLUBS N2/N3 : HISTOIRES D'ACCESSION (PARTIE 2)

Événements 14/06/2017

Le club de Bordeaux Nord accueillait le week-end dernier les play-offs des championnats Interclubs (N2 et N3). Au bout de trois jours de compétition acharnée, huit clubs ont décroché leur ticket pour l'échelon supérieur.

Deuxième partie de notre compte-rendu, avec les quatre clubs qui ont tiré leur épingle du jeu en Nationale 3.

Article de Jérôme Elhaïk

Retrouvez la première partie ici 

PUC, LE BOUQUET FINAL

C'est une véritable saison de rêve qu'a vécue l'équipe du PUC : il y a quelques semaines, ils remportaient pour la première fois le critérium Île-de-France, mettant fin à un long règne du duo Vincennes – Jeu de Paume. La montée en Nationale 2 était certes attendue au vu de la qualité de leur effectif. Mais en battant les grandissimes favoris Montpellier en finale, les Franciliens ont ajouté une nouvelle ligne à leur palmarès, dont Sébastien Marques disait il y a quelques semaines « qu'il tenait sur un post-it ... » La parole au Néo-Calédonien et au capitaine Johan Bouquet, deux hommes forts de l'équipe.

Johan Bouquet

Si cette montée vers le deuxième échelon national était en effet attendue, le titre de champions de France de N3 beaucoup moins … Mais dans le sport – comme dans la vie – tout peut arriver même quand le scénario semble joué d'avance. Ce succès s'est dessiné à l'image de la saison : pas à pas, avec un amusement et une surprise autant dus à notre plaisir qu'aux faux pas de nos adversaires. Nous sommes partis avec un groupe d'une petite dizaine de joueurs, qui a été décimé par les blessures. Pour arriver jusqu'à cette finale, où le stress et le suspense ont fait place à l'espoir, celui de chiper ce titre a l'armada du 5R, ce que nous avons fait grâce à 8 petits points sur l'ensemble des 4 matches. Nous retiendrons notre solidarité, mais aussi les valeurs et le soutien de notre club qui nous permettent d'apprécier ce jeu et de vivre les matches comme des gamins. 

Sébastien Marques

Pendant toute la saison, on s'est dit qu'on était protégés, et que nos victoires étaient écrites ! Que ce soit en criterium ou en Nationale 3, on a eu le petit coup de pouce supplémentaire qui fait la différence entre la victoire et la défaite : une blessure, un absent ... Même si on a eu nous aussi notre lot de déconvenues, par exemple ce week-end : Benoit Derimay s'est blessé dès le premier match et n'a pas été en mesure de reprendre, et le kiné m'a déconseillé de jouer juste avant la finale. Mais on a su composer, et profiter de toutes les opportunités. Honnêtement, cette finale contre Montpellier si on la rejoue 10 fois, ils la gagnent 10 fois. Mais cette fois, et juste cette fois, on a eu cette opportunité et on a su la saisir, comme ça a été le cas toute la saison ! Et pour la conclure en beauté, on a fêté ça au Burger King de l'autoroute A10 entre Bordeaux et Paris, avant de chanter – d'hurler plutôt – "We are the Champions" fenêtres ouvertes sur le chemin du retour...

PUC

Champions d'Île-de-France, champions de France en Nationale 3, 2016-2017 aura été une saison de rêve pour le PUC (Crédit photo : Sébastien Marques)

Le chiffre : 31

Après deux défaites en ouverture du critérium début octobre, les Pucistes ont ensuite remporté vingt rencontres consécutives. Auxquelles on peut ajouter les 11 gagnées en Nationale 3, saison régulière et play-offs inclus. Même si sa modestie l'incite souvent à mettre ses équipiers en avant, comment ne pas souligner la contribution de leur leader Johan Bouquet ? Depuis sa défaite en « crit » contre Auguste Dussourd le 4 octobre 2016, le Toulousain de naissance a remporté ses 29 matches sous le maillot du PUC. Le dernier en date, dimanche en finale contre un certain Grégoire Marche, numéro 2 français...

 

MONTPELLIER VOIT PLUS LOIN

Même s'ils n'ont pas remporté le titre que tout le monde leur promettait, les Montpelliérains avaient assuré l'essentiel dès le samedi, la montée en Nationale 2. La première étape d'un projet à long terme, comme l'explique le numéro 5 français Geoffrey Demont.

L'objectif avait en effet été atteint samedi. On aurait bien sûr préféré ramener le titre à Montpellier, mais nous sommes très satisfaits de cette saison en Nationale 3. Pour Greg (Marche) et moi-même, les matchs n'ont pas été aussi intenses que les années précédentes en Nationale 1, mais nous avons pris beaucoup de plaisir. Aussi bien sur le court qu'en dehors à échanger avec des joueurs dont le squash n'est pas forcément le métier, mais qui sont tout aussi passionnés. On a rapidement tissé des liens avec les gars de notre équipe, Steve (Amat) Christophe (Montagnier), Thierry (Cotentin), mais aussi avec les joueurs des autres équipes du club. Nous avons essayé de leur transmettre un peu de notre expérience, c'est important. On est vraiment très content de notre intégration : on a été super bien accueilli par toutes les personnes du club et leur soutien compte beaucoup pour nous. Concernant l'année prochaine, on vise clairement la montée en N1 et le titre de champions de France de N2 . Le niveau de cette division augmente de saison en saison, ce qui est globalement une chose positive pour les Interclubs. On a donc décidé de renforcer l'effectif actuel, et on étudie actuellement les différentes possibilités. Nous aimerions dans un premier temps mettre en valeur les joueurs français, et peut-être que si nous atteignons notre objectif la saison prochaine, nous serons amenés à faire appel à des joueurs étrangers pour rivaliser avec les meilleurs équipes de l'élite  ...

5R 

Geoffrey Demont et Grégoire Marche (au centre) se sont parfaitement intégrés dans leur nouveau club du 5R (Crédit photo : Asso Squash 5R Montpellier)

 

LOUVIGNY, QUAND L'IMPOSSIBLE DEVIENT POSSIBLE

C'est l'une des bonnes surprises de ces playoffs : pour sa première saison à ce niveau, Louvigny (club de la banlieue Caennaise) termine troisième de Nationale 3 et jouera l'an prochain en N2. À la plus grande satisfaction de son capitaine, le numéro 20 français Guillaume Duqnennoy.

On n'avait pas prévu ça ! Surtout si on se rappelle du déroulement de la saison : on était relégables à la trêve, et même après nos 2 victoires lors de la 3ème journée on n'était pas sûrs de se maintenir. Finalement, on prend 12 points sur les 4 derniers matches, et on se retrouve deuxièmes de la poule, ce qui nous permet de rentrer directement en quarts de finale aux play-offs. On savait que contre Bordeaux Nord on avait de bonnes chances de gagner, et que c'était donc une occasion en or de monter en N2. Notre numéro 4, Martin Liegard, était tendu en début de match. Mais il a pris un jeu très important car derrière Nico (Cardin) et moi on devait gagner 3-0 si on jouait à notre niveau, et c'est ce qui s'est passé.

En demi-finale, c'était évidemment mission impossible mais je pense qu'on a réussi à se faire plaisir, à l'image de mon match contre Grégoire Marche. On aurait pu fêter la montée dès le samedi soir, mais j'ai dit aux gars « est-ce que vous voulez aller chercher cette médaille de bronze ? » Ils m'ont tous répondu oui, et on a donc été raisonnables …

La montée en Nationale 2, on l'avait évoqué comme une possibilité avant la saison. L'objectif était le maintien avant tout mais on s'était dit « pourquoi pas. » Ensuite, on a su profiter des circonstances, par exemple en battant une équipe de Rouen qui n'était pas au complet. Mais c'est super pour l'équipe, on va tous avoir des matches intéressants. On était néanmoins conscients qu'il fallait une recrue pour pouvoir bien figurer : notre choix s'est porté sur Tiago Goriely, que je connais depuis de nombreuses années (le joueur Belge de 21 ans, 324ème mondial, évoluait depuis deux saisons à Créteil).

Louvigny

Promus en N3, relégables à la trêve, et pourtant les Normands de Louvigny évolueront en Nationale 2 la saison prochaine (Crédit photo : Asso Squash Louvigny)

 

LES ESCURES, PAS À PAS

Rien de tel que l'expérience : champions de France des champions de Ligue en 2014, les Corréziens des Escures s'étaient déjà qualifiés pour les play-offs lors de leurs deux premières saisons en Nationale 3 : éliminés au premier tour en 2015, puis en quart de finale l'an dernier, ils ont cette fois franchi cette marche décisive en battant Valence. La récompense d'une superbe saison, et le fruit d'un projet sur le long terme. Comme l'explique son président Jean-Louis Rudelle.

Avec ses 220 licenciés et adhérents, le Squash des Escures s’est structuré depuis 2013, dans le but de devenir un club référent au niveau régional mais aussi national. Notre projet repose sur le développement de la pratique, notamment chez les jeunes. Le club a également bâti des fondations solides à travers ses équipes engagées dans les différents championnats (2 féminines et 5 masculines). À une ossature solide, composée du capitaine Christophe Martin et de plusieurs jeunes issus de la formation sport-études de Brive (Sacha Martin, Alban et Valentin Rudelle), se sont ajoutées de précieuses recrues : Anthony Douillard et Jérémy Malavialle, tous deux anciens pensionnaires des pôles espoirs fédéraux. L'arrivée de Benjamin Bouldoire a donné au groupe une certaine homogénéité, avec quatre éléments classés entre la 50 et la 100ème place nationale. Les bons résultats cette saison (aucune défaite) nous ont permis d’être tête de série n°3 des play-offs, qui étaient très relevés. L'accession a donc été acquise à l'issue d'une rencontre tendue contre Valence, mais disputée dans un bon esprit. Jérémy Malavialle a fait parler son expérience contre un Guillaume Ducos des grands jours, s'imposant 3-2. Les victoires de Jérémy et d'Alban Rudelle ont placé Benjamin Bouldoire en position de conclure, et son succès nous a permis d’atteindre l’objectif principal : la montée en Nationale 2, que nous avons dignement fêtée. Le club des Escures se tourne vers l’avenir, qui passera par le recrutement de joueurs classés première série, mais surtout avec des jeunes prometteurs encadrés par des joueurs d'expérience.

Escures

Les Escures continuent leur progression sur l'équipier du squash hexagonal (Crédit photo : Squash des Escures)

 

Ce weekend, c'est au tour de la Nationale 1 : les meilleurs clubs de l'hexagone se disputent les titres de champions et championnes de France à Vendargues. Ne manquez pas notre présentation, à paraître demain.

 

Pour revivre les playoffs N2/N3

Journée de samedi

Journée de dimanche

Photos

 

 

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