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OPEN INTERNATIONAL DE TOULOUSE BLAGNAC : UNE PREMIÈRE RÉUSSIE
Événements 31/01/2017Quelle semaine ! Pendant six jours, le Squash & Form de Blagnac a vibré au son des frappes des joueurs professionnels, qui participaient à l'open international.
La température est montée d'un cran le weekend avec la formule “trois en un” (PSA, national hommes, régional femmes). Coup d'essai, coup de maître pour l'équipe organisatrice, qui peut savourer le succès de cette première édition avant – déjà – de se projeter sur 2018 …
Article de Jérôme Elhaïk
Fallows au rendez-vous. À tout seigneur tout honneur. Désigné comme le favori avant le tournoi, Richie Fallows a justifié son statut et remporté l'open international, avec une grande maîtrise tout au long de la semaine. Le jeune Anglais avait démarré doucement, concédant le premier jeu au premier tour contre le tchèque Martin Svec, avant de monter en puissance au fil des matches. Impressionnant de solidité en quarts contre un Baptiste Masotti pourtant porté par le public, il a ensuite écarté la révélation du tournoi, Patrick Rooney (voir Rooney, le chouchou). Contre un Kristian Frost marqué par sa demi-finale marathon dix-huit heures auparavant, Fallows se montra intraitable en finale. Remportant ainsi son premier tournoi 10 000 $, après onze échecs en demi-finale ! « Je n'ai pas explosé de joie à la fin, car ce titre est seulement une étape pour moi. Mon objectif à moyen terme est d'obtenir des résultats dans les gros tournois. J'ai réalisé de belles performances ces derniers mois. et je sens que j'ai amélioré pas mal de choses dans mon jeu. J'ai compris beaucoup de choses sur moi-même récemment, et j'ai beaucoup travaillé sur mon mental, qui était l'une de mes faiblesses. Désormais, je suis plus stable, et plus régulier. » Grâce à cette victoire, le champion d'Europe junior 2014 devrait se rapprocher du top 50 mondial.
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Richie FALLOWS : « J'ai compris beaucoup de choses sur moi-même. »
Richie Fallows a justifié son statut de favori, n'étant jamais véritablement inquiété à Blagnac (Crédit photo : Nicolas Barbeau)
Quand le Squash & Form s'enflamme. Le public a répondu présent, et l'ambiance est montée d'un cran au fil des tours à Blagnac. Jusqu'à cette demi-finale exceptionnelle samedi en fin d'après-midi entre Kristian Frost et Jan Van den Herrewegen, disputée devant des gradins archicombles et un public en délire. C'est finalement le Danois qui s'est imposé après 1h54 de jeu, mais le Belge aura marqué les esprits. Par sa combativité (trois matches en cinq jeux en trois jours), mais aussi sa décontraction et son humour.
Le public du Squash & Form s'est embrasé pendant la demi-finale Frost - Van den Herrewegen
Rooney, le chouchou. Patrick Rooney (cousin de Wayne, le célèbre footballeur) a été la véritable révélation de la semaine à Blagnac. Dès les qualifications, les connaisseurs remarquent ce jeune Anglais de 19 ans. Dans le tableau, il s'offre deux top 100 : le Néo-Zélandais Evan Williams (en remontant un handicap de deux jeux), puis l'Allemand Jens Schoor. Même s'il s'est logiquement incliné contre le futur vainqueur en demi-finale, le champion d'Europe junior 2016 a gagné des supporters, grâce à son style élégant et spectaculaire. « On me le dit souvent, » nous confiait-il sans aucune arrogance. Grâce à ce résultat, son meilleur sur un 10 000 $, il devrait atteindre le top 100 plus vite que prévu.
Patrick Rooney a marqué les esprits à Toulouse (Crédit photo : unsquashable.com)
Les Bleus pas en reste. Même si aucun n'était présent au rendez-vous des demi-finales, les joueurs Français se sont tout de même bien comportés à Blagnac. Baptiste Masotti a enflammé le public au premier tour, en battant le champion du monde junior Eain Yow Ng après avoir sauvé trois balles de match. « C'est vraiment une victoire référence pour moi, » nous confiait celui qui s'est incliné en quarts de finale contre Fallows. De retour de blessure, Geoffrey Demont s'est également hissé en quarts avant de s'incliner nettement contre Frost. Détenteur de la wild card, Victor Crouin a mené 2 jeux à 0 et 8-7 contre Jan Van den Herrewegen avant de subir le retour du Belge. Ses camarades d'entraînement au pôle France d'Aix-en-Provence Sébastien Bonmalais et Benjamin Aubert n'étaient pas passés loin de le rejoindre dans le tableau, s'inclinant en quatre deux disputés en finale des qualifications. Mais Aubert allait se rattraper lors de l'open national.
Baptiste Masotti a obtenu une victoire référence contre le champion du monde junior
Les jeunes premiers au rattrapage. Éliminés du tournoi PSA, les jeunes français se sont taillés la part du lion le week-end. Benjamin Aubert, « en manque de repères depuis quelques temps, » dixit son entraîneur Yann Perrin, s'est complètement relancé en remportant l'open national, grâce à des victoires références : contre Fabien Verseille en quarts de finale, puis l'Anglais Tom Ford, qui était encore n°60 mondial il y a quelques mois. De son côté, Victor Crouin avait sorti Perrin en quarts puis Johan Bouquet en demi, en cinq jeux – sa première victoire sur le Toulousain. En finale, c'est le plus âgé des deux qui a dicté sa loi, Aubert s'imposant 3 jeux à 0 en près d'une heure de jeu. « Ça faisait longtemps que je n'avais pas remporté un tournoi, » a-t-il indiqué lors de la remise des prix. Pour les deux finalistes, ainsi que Bonmalais, la prochaine échéance est le championnat de France Élite à Montpellier dans dix jours. Il y croiseront à nouveau le fer avec leurs aînés..
Benjamin Aubert exulte après sa victoire contre Fabien Verseille en quart de finale de l'open national (Crédit photo : Nicolas Barbeau)
Pari réussi. Pour les organisateurs, cette semaine du squash était l'occasion d'accueillir un dernier gros événement avant la future vente du club, puis la fusion des ligues Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon. « Pari réussi, » pour le duo Stéphane Robinaud-Pierre Augustin. « Alors que le projet n'avait vu le jour qu'en octobre. Le public a répondu présent toute la semaine. Nous remercions tous nos partenaires et les bénévoles, sans lesquels un tel événement ne serait pas possible. » Sans oublier ceux qui apportent leur pierre à l'édifice, comme les kinés ou les arbitres : Nicolas Barbeau et Laurent Combaluzier n'ont pas chômé pendant quatre jours ! Les joueurs étaient également ravis, et ont exprimé le souhait de revenir en 2018 pour la deuxième édition. Il leur faudra peut-être pour cela monter au classement, si le prize money était amené à augmenter …