Dans le cadre de cette opération, nous allons publier au cours des prochains mois une série d’articles sur nos clubs, et le premier épisode est consacré à Avon Squash.

Article de Jérôme Elhaïk

Avec plus de 40 ans d’existence, Avon Squash est un pionnier tout en faisant partie des clubs plus dynamiques dans le paysage du squash français contemporain.

Le plus Australien des clubs de squash en France, peut-on lire sur le site Web d'Avon Squash. Depuis plus de 40 ans, la structure située tout près du château de Fontainebleau est gérée par la famille Mor. À la fin des années 1960, Leonard et Roslyn (aka Len & Rose) quittent leur pays natal pour parcourir le monde, et après de nombreuses escales c’est à Fontainebleau qu’ils vont concrétiser leur projet de construire un club de squash, au début des années 80. « Rose a contribué à écrire une page de l'histoire de ce sport en France, » témoigne Rachel Mor à propos de sa mère, disparue en 2021. Avec sa sœur cadette, elle compose la deuxième génération dans laquelle les rôles sont bien répartis : chef d’entreprise, elle a pris la succession de Rose à la gérance alors que Rebecca, enseignante de métier, fait partie de l’équipe d’encadrants.

À Avon, les femmes sont omniprésentes, Coline Broutin ayant pris la suite de Christophe Lecoq à la présidence de l’association en 2023. « Elle a débuté à 10 ans au sein de l’école de jeunes, » précise Rachel Mor. « Elle connaît le club, et le squash, sur le bout des doigts. » Quand on lui fait remarquer qu’il n’est pas commun d’occuper cette fonction à seulement 29 ans, Coline souligne qu’elle est entourée d’une équipe, « et aujourd’hui il y a 10-15 bénévoles très actifs. On a mis l’accent sur deux priorités, le développement du squash féminin et les jeunes. » Le travail porte ses fruits car le ratio de licenciées femmes est supérieur à la moyenne nationale (33 % vs. environ 25 %). « On organise des évènements spécifiques tout en mélangeant les hommes et femmes, c’est un équilibre à trouver, » témoignent Coline et Rachel, membres de l’une des deux équipes féminines qui évoluent en critérium Île-de-France.

Avec Rachel Mor, Coline Broutin et Rebecca Mor, les femmes occupent une place importante à Avon Squash (Crédit photo : Avon Squash)

Du côté des jeunes, l’association a dû insuffler une nouvelle dynamique suite au départ de son coach Benjamin Laho, et là aussi les efforts ont payé. « On a une cinquantaine d’enfants au sein de l’école de squash, labellisée 4 étoiles par la Fédération. C’est bien pour un club de 3 courts, on a des créneaux le mercredi et le samedi, » indique Coline Broutin. « Ils peuvent jouer en illimité avec un adulte, on a aussi une formule Squash+ pour les compétiteurs et on les emmène sur les tournois Ken Chervet en Île-de-France. Tout cela est possible grâce à l’investissement de nos encadrants, Rachel, Rebecca et Fabrice Cotelle, qui sont épaulés par des bénévoles. » C’est également à Avon que s’entraînent les frères Daujon, dont l’aîné Axel a participé aux championnats du monde U19 l'été dernier. « On ne veut pas faire de récupération, ils n’ont pas été formés chez nous, » sourit Rachel Mor. « Néanmoins, ils sont bien intégrés au club, et les jeunes de l’école de squash avaient adoré qu’Axel joue avec eux en fin de saison dernière. » C’est justement lui qui a remporté fin août le traditionnel open impérial, « l’un de nos évènements de la saison, avec un tournoi féminin en avril et un tournoi mixte en juin, » souligne Coline Broutin. « On a également un tournoi interne jeunes pour les amener à la compétition, qu’on va ouvrir aux autres clubs. Et on organise régulièrement des soirées au club, qui rassemblent une cinquantaine de personnes. »

Au fil des années, le club d'Avon a développé une école de squash qui compte aujourd'hui une cinquantaine de jeunes (Crédit photo : Avon Squash)

Quand on lui demande quels sont objectifs à moyen/long terme, voire ses rêves, la présidente de l’association évoque « la découverte du squash dans les écoles à l’aide du court gonflable, le développement du para-squash et l’organisation d’un PSA Satellite. » Concernant Rachel Mor, qui est surnommée Madame Projet, elle rêve « d’une parité hommes/femmes. D’autre part, même si on a augmenté l’amplitude horaire on arrive à saturation avec 3 courts. Il en faudrait quelques-uns de plus, mais comme un agrandissement n’est pas forcément possible avec la structure actuelle, il faudra peut-être envisager de déménager… »

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