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L’engagement au service du sport et de la santé : Rencontre avec Stéphanie Faucounneau, secrétaire générale de la Ligue Nouvelle-Aquitaine
Divers 01/01/1970De la passion pour le squash à la lutte contre le cancer du sein, Stéphanie Faucounneau, nous partage son parcours inspirant et ses projets pour sensibiliser à la prévention à travers le sport.
Joueuse de squash depuis plus de quinze ans et secrétaire générale de la Ligue Nouvelle-Aquitaine, Stéphanie Faucounneau s’illustre par son engagement à la fois sur les courts et dans la lutte contre le cancer du sein. À travers l'organisation de l’Open des Roses de Gironde et la création de l’association Les Audacieuses 33, elle combine passion sportive et sensibilisation à la santé. Retour sur son parcours, son combat personnel contre la maladie, et ses projets pour l'avenir.
Vous êtes engagée depuis de nombreuses années dans le monde du squash, à la fois comme secrétaire générale de la Ligue Nouvelle-Aquitaine et joueuse au Squash Talence. Pouvez-vous nous raconter votre parcours et ce qui vous a motivée à vous investir autant dans ce sport ?
J’ai découvert le squash par hasard il y a environ quinze ans. Des amis en pratiquaient, alors j’ai franchi la porte du club d'Ornano et j'ai pris mon premier cours avec Fabien Grignet. Au fil des années, ma curiosité pour ce sport a grandi, ce qui m’a amenée à passer le JA1 et à rejoindre Pierre Bernard au bureau de la Ligue Nouvelle-Aquitaine en tant que secrétaire générale. J’aime jouer, même si c’est à un niveau modeste, mais j’apprécie aussi de suivre les propositions, les décisions, et les enjeux autour de l’inclusion du squash aux Jeux olympiques de 2028.
Stéphanie Faucounneau et Pierre Bernard
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L'Open des Roses de Gironde est un événement majeur pour la Ligue, mettant l'accent sur la lutte contre le cancer du sein. Pouvez-vous nous en dire davantage à ce sujet ?
L’Open des Roses de Gironde a été lancé en octobre 2023 au Squash Talence. C’est un tournoi féminin rassemblant 32 joueuses dans une ambiance exceptionnelle. En 2024, nous avons renouvelé l'événement au SquashBad33, à Bordeaux Nord, car j'ai changé de club cette année. L’engouement a été le même, avec autant de participantes et une atmosphère toujours aussi conviviale. Pour sensibiliser les joueuses, j’ai eu la chance que mon médecin, Amélie Gesson-Paute, sénologue à la Polyclinique de Bordeaux Nord, soit présente pour expliquer les gestes d’autopalpation. Il existe d'ailleurs une application gratuite développée par l'association KEEP A BREAST pour guider ces gestes. Les frais d’inscription à l'Open étaient laissés à la discrétion des participantes, et l’intégralité des contributions a été reversée à l’association Les Audacieuses 33, dont je suis présidente. Grâce à la générosité des participantes, nous avons pu récolter 1 360 €.
Cecile Pescina - gagnante de l'Open des Roses 2024 -Stéphanie Faucounneau et Amélie Gesson-Paute
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Vous avez vous-même surmonté un cancer du sein. Comment cette expérience a-t-elle influencé votre vision de la vie et votre engagement dans le sport, en particulier avec l'Open des Roses ?
En 2019, j’ai été diagnostiquée d’un cancer du sein et j’ai traversé un parcours de soins long et éprouvant. Le lendemain de ma mastectomie, la seule question que j’ai posée au chirurgien était : "Quand pourrais-je rejouer au squash ?" Trois mois plus tard, je reprenais doucement le jeu, entre deux séances de chimiothérapie. J’ai même participé à des rencontres régionales en équipe et à divers tournois, malgré la maladie. Le squash a été pour moi bien plus qu’un sport : c’était un moyen de sortir, de m’habiller, de rencontrer des gens et, surtout, de parler d’autre chose que des traitements. C’était véritablement salvateur.
Le squash est souvent considéré comme un sport exigeant, tant physiquement que mentalement. Pensez-vous que sa pratique vous a aidée à combattre la maladie ? Si oui, de quelle manière ?
Oui, absolument. Le squash m’a beaucoup aidée. Après un curage axillaire, j'ai retrouvé une mobilité parfaite de mon bras grâce aux nombreuses séances de kinésithérapie et à la pratique régulière du squash.
Vous avez fondé l’association Les Audacieuses 33 après vos traitements. Qu'est-ce qui vous a motivée à la créer et quels sont vos projets avec elle ?
J’ai toujours rêvé de participer au Raid Amazones, mais la maladie m'en a empêchée. J’ai alors pris part à des raids multisports plus accessibles, mais toujours physiquement exigeants, comme les raids Défis D’Elles, organisés par Christelle Gauzet, gagnante de Koh-Lanta. Il fallait de l’audace pour se lancer dans une telle aventure après les traitements, d’où le nom de l’association.
Aujourd'hui, notre objectif est de participer à des événements sportifs pour mettre en avant l'importance de l'autopalpation, de la prévention et du dépistage, qui sont essentiels. Il est prouvé que la pratique régulière d'une activité sportive peut réduire les risques de cancer de 20 % (selon les estimations). Nous encourageons toutes celles qui le souhaitent à nous rejoindre, chacune à son rythme, pour bouger ensemble et promouvoir ces gestes de prévention.
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Quels sont vos objectifs pour l'avenir de l'Open des Roses de Gironde, et comment envisagez-vous de renforcer son impact dans la lutte contre le cancer du sein ?
Pour l'édition 2025, j'ai beaucoup d'idées en tête. Avant cela, j'aimerais proposer aux associations de femmes en cours de traitement ou en rémission des sessions de découverte du squash. Je suis convaincue que, pour certaines d'entre elles, cela pourrait vraiment améliorer leur mobilité et leur bien-être.