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COUPE DE FRANCE UNIVERSITAIRE/CHAMPIONNAT DE FRANCE -23 ANS : DIRECTION STRASBOURG
Événements 22/03/2022La Fédération Française de Squash a fait évoluer son offre de compétitions pour les jeunes depuis quelques mois, afin de relancer l'activité après la crise sanitaire. Dans ce contexte, deux épreuves ont lieu cette semaine à Strasbourg : la coupe de France universitaire de mercredi à vendredi puis le championnat de France -23 ans ce weekend.
Pour la première, il s'agit d'un retour après trois ans s'absence, alors que pour les -23 ans ce sera la deuxième édition après la création de cette catégorie il y a quelques mois.
Article de Jérôme Elhaïk
DEUX COMPÉTITIONS VALENT MIEUX QU'UNE
LE SQUASH UNIVERSITAIRE À LA RELANCE. La capitale Européenne n'avait pas accueilli d'épreuve nationale depuis le championnat de France Élite en 2014. C'était au club d'Evaé, alors que c'est au TC Strasbourg que la coupe de France universitaire et le championnat de France -23 ans feront halte cette semaine. Situé face aux institutions européennes, cette grosse structure compte 26 courts de tennis, ainsi que 4 de squash sur lesquels les étudiants vont s'affronter à partir de mercredi, et cette première journée sera consacrée à la compétition par équipes. « L'idée est de mélanger les joueurs de tout niveau, le maître mot est la convivialité, » raconte Olivier Fronton, en quelque sorte le « monsieur squash universitaire » dans l'hexagone depuis une dizaine d'années. « La seule obligation, c'est que chaque équipe de trois joueurs compte au moins une fille. » Parmi les six équipes, il y en a trois de l'INSA de Lyon, établissement au sein duquel Olivier Fronton est professeur de sport. « Le squash porte des valeurs qui correspondent à celles de l'école. Il y a une dizaine d'années, on avait failli avoir des courts dans le cadre d'un pôle raquettes, mais le projet n'a pas abouti. Nous avons une association sportive, avec une centaine d'adhérents qui pratiquent une fois par semaine dans un club à proximité. » Il s'agit du Squash Rhône Métropole, et Olivier Fronton est également secrétaire de l'association hébergée au sein de la structure. « L'objectif est aussi d'amener certains vers la compétition, et plusieurs filles de l'INSA, qui seront présentes à Strasbourg, ont participé à leurs premières rencontres de championnat régional Interclubs il y a quelques jours. » Jeudi et vendredi, ce sera le tour des tournois individuels, et le nombre d'inscrits (17 hommes, 11 femmes) est satisfaisant. « Même si normalement il y a une phase de qualification régionale, on fait preuve d'une certaine souplesse, d'autant plus cette année car c'est la première édition depuis le début de la crise sanitaire. Organiser la coupe de France universitaire et le championnat de France -23 ans la même semaine et au même endroit, c'est selon moi une bonne idée, mais on n'a peut-être pas suffisamment communiqué et le contexte n'est évidemment pas favorable. Il y a tout de même quelques joueurs et joueuses qui vont enchaîner les deux, par exemple Rémy François de l'INSA de Lyon. »
Le Lyonnais Olivier Fronton (à gauche, lors du championnat du monde en 2018 à Birmingham) s'occupe du squash universitaire en France depuis de nombreuses années (Crédit photo : FFSU)
Même si, pour de multiples raisons, l'attractivité du squash universitaire sur le territoire hexagonal au cours des vingt dernières années a été insuffisante, il faut se souvenir que c'est grâce à lui que la Fédération a obtenu ses premiers titres internationaux : en 1998, Thierry Lincou avait battu son compatriote Jean-Michel Arcucci en finale du championnat du monde individuel, avant que les deux joueurs ne décrochent l'or dans la compétition par équipe aux côtés de Laurent Elriani, Christine Boglio et Sandrine Jacquinot. La prochaine édition aura lieu en novembre en Égypte, au pied des pyramides de Gizeh. « On verra si on envoie une délégation, la sélection est le fruit d'une décision commune entre la FFSU et la FFSquash, sachant qu'en général nous aimons bien que le champion et la championne de France en fassent partie, » indique Olivier Fronton. « Cette année, l'évènement se déroule au pays du squash, ce serait dommage s'il n'y avait pas de Français ... »
LA LIGUE GRAND EST SE MOBILISE. Alors que l'organisation de la coupe de France universitaire est dévolue à la FFSU, c'est la ligue Grand Est, en collaboration avec la FFSquash, qui s'occupe du championnat de France -23 ans. La toute première édition (correspondant à la saison 2020-2021) s'était déroulée fin octobre à Lille en même temps que les autres catégories d'âge : ce n'est pas le cas cette fois-ci et le nombre de participants est du coup en forte hausse – on trouve 18 joueurs et joueuses de moins de 19 ans parmi les 30 inscrits. « Concernant la coupe de France universitaire, la ligue mettra à disposition Jérémy Jahn en tant que juge-arbitre, » précise son président, Michel Tomczak. « C'est toujours intéressant en termes d'image d'accueillir des championnats de France : depuis que nous avons un agent de développement (NDLR : Christopher Votion), c'est plus facile de mener des projets de ce type. En ce qui me concerne, j'officierai en tant qu'arbitre aux côtés de Nicolas Barbeau. J'en profite également pour remercier Christophe Hoddap, qui s'est occupé de pas mal de choses, par exemple les goodies et les podiums. En tous les cas, le nombre d'inscrits est satisfaisant, et on suivra avec attention le parcours des représentants de la ligue. » Parmi eux, il y aura notamment la Mulhousienne Léa Barbeau, qui tentera de conserver son titre en -23 ans.
Le Tennis Club de Stransbourg accueillera ses premiers championnats de France ce weekend (Crédit photo : TC Strasbourg)
LES TABLEAUX EN UN CLIN D'ŒIL
CHAMPIONNAT DE FRANCE -23 ANS
Le moins que l'on puisse dire, c'est que les meilleurs joueurs et joueuses Français de moins de -23 ans sont au rendez-vous : malgré quelques absences - par exemple celles de Victor Crouin, qui réside aux États-Unis et du tenant du titre Edwin Clain, qui dispute un tournoi PSA au Pakistan - on retrouve 9 premières séries chez les garçons et même 10 (sur 13 participantes) chez les filles. Coup d'œil express sur les forces en présence.
Léa Barbeau (n°7 française) avait survolé la première édition fin 2021, s'imposant sans perdre un jeu. Cette fois-ci, la joueuse du Mulhouse Squash Club devra faire face à la concurrence des -19 ans : la championne de France Kara Lincou (n°12), ainsi que les pensionnaires du pôle espoirs d'Aix-en-Provence, Ninon Lemarchand (n°10) et Ana Munos (n°13). Cette dernière avait battu Léa Barbeau il y a quelques semaines en quart du championnat de France Élite il y a quelques semaines, et il y aura peut-être une revanche en Alsace (les têtes de série ¾ sont placées dans chaque moitié de tableau pendant le tirage au sort). Même si ces quatre joueuses sont au-dessus du lot sur le papier, d'autres tenteront de jouer les trouble-fêtes : entres autres, les jeunes Rose Lucas-Marcuzzo (n°19) et Lilou Brévard-Belliot (n°21), membres du centre d'entraînement régional de La Rochelle, Ombeline Parbaud (n°20) et la régionale de l'étape Emma Hodapp (n°28), licenciée à Evaé Strasbourg.
Léa Barbeau va tenter de conserver le titre acquis lors de la première édition fin 2021, mais elle devra faire face à la concurrence des juniors (Crédit photo : Christian Lortat)
Sur ce qu'il a montré dernièrement sur le circuit PSA, Toufik Mekhalfi (n°10) est le favori logique, mais la concurrence sera rude : son grand rival depuis les catégories de jeunes, Manuel Paquemar (n°11), Paul Gonzalez (n°15), les cinq membres du pôle espoirs d'Aix-en-Provence (Baptiste Bouin, Macéo Lévy, Brice Nicolas, Laouenan Loaëc, Antonin Romieu), Lazslo Godde, Joshua Jacques-Phinera et le Strasbourgeois Loïc Hennard, qui a créé la sensation il y a quelques jours en battant Baptiste Masotti dans une rencontre Interclubs. Il y aura de gros matches dès les 1/8ème de finale, et on aura un œil attentif sur le tirage au sort cet après-midi, à suivre en direct à 16h.
Toufik Mekhalfi est le favori d'un tableau masculin qui s'annonce très disputé (Crédits photo : Annecy Squash)
☛ Tableaux et résultats à suivre sur squashnet
COUPE DE FRANCE UNIVERSITAIRE
La coupe de France universitaire est de retour, trois ans après sa dernière édition. Qui succèdera à Edwin Clain (encore lui …) et Taba Taghavi ?
Même si elle donne désormais la priorité à son cursus de STAPS, Yuna Loaëc (n°15) sera nettement favorite, alors que la Strasbourgeoise Emma Hodapp (n°28) et Zoé Faure (n°51, qui effectue son retour à la compétition après plus d'un an loin des courts) occuperont le rôle de challengers. À signaler que ces deux jeunes filles enchaîneront avec le championnat de France -23 ans. Un joueur semble également au-dessus du lot dans le tableau masculin : après plusieurs médailles, Joshua Jacques Phinera (n°21) a l'opportunité de remporter son premier titre national. N°37 français en 2018 avant de se consacrer à ses études d'ingénieur, Romain Bastian tentera de créer la surprise. Concernant la compétition par équipe, on compte 6 participants : 3 de l'INSA de Lyon, 2 de l'INSA de Strasbourg et 1 de Centrale Nantes.
Régionale de l'étape (elle évolue chez les voisins d'Evaé), Emma Hoddap va disputer la coupe de France universitaire puis le championnat de France -23 ans (Crédit photo : Nicolas Barbeau)
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