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LE CLUB DE LA SEMAINE : SQUASH HORIZON (WAVE IN PARIS)
Promotion 01/12/2021Les structures et associations sont de véritables partenaires de la Fédération au quotidien, et nous mettons en avant ceux qui contribuent le plus au rayonnement du squash dans notre rubrique "Le club de la semaine".
Pour ce cinquante-septième épisode, focus sur le tout nouveau club Wave in Paris et son espace Squash Horizon, qui reçoit ce weekend le championnat de France 5ème série.
Article de Jérôme Elhaïk
SQUASH HORIZON SURFE SUR LA VAGUE
UNE HISTOIRE D'AMITIÉ. Jean-Baptiste Piette et Pierre-Nima Sanaei se connaissent depuis l'enfance, et ce dernier n'a pas hésité une seconde lorsque son ami lui a proposé de le rejoindre dans son projet de création d'un complexe sportif axé sur le padel, un sport en plein boom en Espagne « On sentait que ça pouvait marcher en France, et on ne voulait pas faire de foot à 5 car il y avait déjà plein de centres, » confie Pierre-Nima. C'est ainsi qu'en 2015, le Padel Horizon voit le jour à Fontenay-sous-Bois dans le Val-de-Marne, et l'on y trouve également quatre courts de squash. « Je ne connaissais pas spécialement ce sport, j'avais dû y jouer trois auparavant. Mais l'offre était assez peu importante dans l'est Parisien, et on s'est donc dit que ce serait judicieux. Et en effet, ça a bien fonctionné dès le départ, on avait pas mal de nouveaux joueurs et une école de jeunes. » Au printemps 2018, l'enseigne déménage à Champigny-sur-Marne, toujours dans le 94, avant de s'installer dans sa version 3.0 en septembre 2020 : un complexe flambant neuf de près de 3 000 mètres carrés à Sucy-en-Brie, comportant 6 terrains de padel, 4 courts de squash, 4 terrains de badminton, un club house avec espace bar/restauration et une salle de séminaire. « On est des nomades, » sourit Pierre-Nima Sanaei. « Plus sérieusement, les raisons de ces mouvements successifs sont différents : à Fontenay nous avons vendu l'exploitation et Champigny était une solution provisoire en attendant l'ouverture du complexe à Sucy, où nous avons tout construit de A à Z. Aujourd'hui, Jean-Baptiste s'occupe de ce site car il n'habite pas loin, alors que moi je suis basé dans le nouveau club, dans le quinzième arrondissement de Paris. »
Jean-Baptiste Piette et Pierre Nima-Sanaei sont les co-fondateurs de la marque Padel Horizon, ainsi que les créateurs du concept innovant de Wave in Paris (Crédit photo : Padel Magazine)
EN PLEIN CŒUR DE PARIS. Pendant l'été, les créateurs du Padel Horizon ont fait le buzz avec l'ouverture d'un nouveau club innovant : Wave in Paris est le premier centre indoor de vague statique de la capitale. Fun, ludique et accessible dès l'âge de 4 ans, l’activité mêle les sensations du surf, du snowboard, du skateboard et du wakeboard. « Avant c'était un terrain vague, et nous avons répondu à un appel d'offres de la municipalité en 2016, » explique Pierre-Nima Sanaei. « La vague indoor, c'est un concept que Jean-Baptiste avait découvert pendant ses études en Afrique du Sud, et on s'était dit qu'il faudrait absolument le reproduire en France. En 2017, nous avons su que nous avions remporté le concours : à l'évidence, nous sommes moins rentables que ne le serait un promoteur immobilier par exemple, mais je crois qu'il y avait de la part de la municipalité une volonté de remettre du sport au cœur de Paris, notamment en vue des JO de 2024. Ensuite, il y a eu pas mal de choses à réaliser ainsi que quelques contraintes inhérentes à un tel projet, d'où une ouverture en 2021. Pour l'instant, la vague a beaucoup de succès. » Le deuxième étage de Wave in Paris est dédié à l’univers du squash avec quatre courts. « Cette activité fonctionne également très bien, » se réjouit le gérant du club. « On a à la fois des personnes qui souhaitent la découvrir, et d'autres qui jouaient ailleurs à Paris mais à des prix souvent très élevés. Actuellement, il y a peu de structures dans le cœur des grandes villes, en grande partie en raison du prix des loyers. Pourtant les gens sont demandeurs, et le fait d'avoir remporté cet appel d'offres nous permet de répondre à cette demande à des tarifs abordables. »
Le 10 juin dernier, le club Wave in Paris avait été inauguré en présence des principales personnes impliquées dans sa création, ainsi que de quelques élus (Crédit photo : Wave in Paris)
UN CHAMPIONNAT DE FRANCE CE WEEKEND. En 2020, l'association Padel Horizon Raquettes Club a été dissoute pour laisser place à une nouvelle entité, Sport Horizon (dont font partie Jean-Baptiste Piette et Pierre-Nima Sanaei). Si ce dernier regrette la faible fréquentation du Padel Horizon à Sucy-en-Brie depuis la fin des restrictions (« ça fait mal au cœur de voir des courts de squash vides, »), il n'en va pas de même pour ceux de Wave in Paris. « Les cours adultes et l'école de jeunes, qui sont animés par Edwin Clain, sont bien remplis. Nous avons de très bonnes relations avec la Fédération Française, qui nous a aidés à mettre des choses en place depuis l'ouverture du club. » Ce weekend, il recevra le championnat de France 5ème série, qui avait eu lieu à Padel Horizon en 2016. « Même si pour une structure privée ce n'est pas forcément synonyme de rentabilité financière, proposer des évènements de ce type est le cœur de notre métier et nous continuerons à le faire saison après saison. » Pierre-Nima Sanaei va joindre à l'utile à l'agréable, puisqu'il participera à la compétition qui débute vendredi.
Plus d'infos sur CHAMPIONNATS DE FRANCE (2è, 3è, 4è et 5è SÉRIE) : FAITES VOS JEUX !
Les membres de l'espace Squash Horizon, au sein du club Wave in Paris, peuvent profiter de quatre courts de squash flambant neufs (Crédit photo : Sport Horizon)
UN CLUB, UN COACH : EDWIN CLAIN
Il y a Edwin Clain le joueur, ancien champion de France -19 ans et tout récemment titré en -23 ans. Mais le n°153 mondial est également en train de passer ses diplômes d'entraîneur, et exerce depuis la rentrée à Wave in Paris et à Padel Horizon. Portrait.
La découverte du squash
« Je devais avoir 4 ou 5 ans, j'accompagnais ma sœur qui faisait partie de l'école de jeunes de Créteil. C'était Mehdi Renai qui l'encadrait, et comme il me voyait sur le banc à attendre, un jour il m'a dit de venir essayer. J'ai tout de suite aimé le squash. Jusquà l'âge de 10 ans, je faisais aussi de la natation à un bon niveau. Mais à un moment il a fallu faire un choix, et je n'avais pas envie de passer ma vie à compter les carreaux ... »
Un profil atypique
La grande majorité des meilleurs jeunes joueurs Français sont accompagnés par leurs parents sur les tournois y compris à l'étranger - et ces derniers sont souvent eux-mêmes des pratiquants assidus - or ce n'est pas le cas pour Edwin. « Je dois leur expliquer leurs règles, » sourit-il. « Ils sont déjà venus me voir jouer, par exemple sur des championnats de France ou à l'open de France junior à Lille, mais pas depuis quelques temps. Il y a des avantages et des inconvénients dans les deux situations, d'un côté c'est bien d'avoir un soutien sur place et de l'autre on voit parfois des parents qui mettent trop la pression à leur enfant. Le plus important, c'est que les miens m'ont toujours soutenu dans mon projet, notamment financièrement. »
Son parcours en jeune
Edwin Clain est né quelques mois après un certain Victor Crouin, et ce dernier lui a barré la route vers la plus haute marche du podium en championnat de France jeunes. Après de nombreuses places d'honneur, le Cristolien a profité du passage en senior du Toulonnais pour s'imposer en -19 ans, fin 2018 à Antibes. « J'ai toujours fait partie des quatre meilleurs joueurs de ma génération, mais c'est vrai que je vivais assez mal le fait de ne pas être champion de France, » admet Edwin. « Avec le recul, c'était une chance de côtoyer Victor, avec lui le niveau d'exigence était tellement élevé qu'il nous a tous tirés vers le haut. D'autre part, j'ai vite compris que ce qui allait se passer ensuite était plus important que les titres en junior. Heureusement que je ne me suis pas focalisé là dessus, car je n'en ai pas eu beaucoup (rires). Concernant ma victoire en -19 ans, je ne dirais pas que ça a été une délivrance. J'étais certes content de gagner, néanmoins je me suis toujours plus attaché au niveau de jeu qu'aux résultats, c'était le plus important pour le long terme. »
Edwin Clain (en bleu) a souvent buté sur Victor Crouin en championnat de France jeunes, comme ici à Nancy en finale des -19 ans en 2017 (Crédit photo : L'Est Républicain)
La transition vers le circuit professionnel
« La première année a été compliquée, notamment parce que le pôle France de Créteil donne davantage la priorité aux filles. Le volume horaire d'entraînement était certes élevé, mais il n'y avait véritablement de démarche de haut niveau. Depuis tout s'est mis en place, Malcolm Tullis est à fond derrière nous et nous avons un préparateur physique, Mathias Ricard, qui nous suit au quotidien. Toutes les conditions sont réunies pour que nous puissions être performant. » 153ème mondial au classement de ce matin, Edwin Clain a disputé sept tournois sur le circuit PSA depuis septembre, dont l'intégralité du Green Squash Tour en France. Il se rendra à Hambourg (Allemagne) du 16 au 19 décembre.
Le double projet
« Pour mes parents, les études sont la chose la plus importante. Ils m'ont toujours dit qu'ils me laissaient libre de jouer au squash tant que je voulais, à partir du moment où j'avais de bons résultats scolaires. J'ai obtenu une licence STAPS option entraînement, le fait de pouvoir rester en région Parisienne était un gros avantage. » Concernant les diplômes spécifiques à sa discipline, Edwin est titulaire d’un BF2, devrait bientôt valider son CQP et suit actuellement une formation DEJEPS. « Ça me permet d'enrichir mon bagage, » confie-t-il. « De plus, le fait d'enseigner cette année (voir ci-dessous) me permet de mettre un peu d'argent de côté en vue de l'avenir : j’aimerais reprendre un Master l’année prochaine, je ne sais pas encore dans quelle filière. J'envisage de faire comme Baptiste Masotti et Auguste Dussourd (NDLR : respectivement n°2 et 8 français, ils suivent ou ont suivi une formation à distance dispensée par la Grenoble École de Management), néanmoins il y a un coût assez élevé. Aller au pôle France d'Aix-en-Provence est une autre possibilité, mais là aussi il y aurait des frais. Concernant mon après-carrière, même je ne sais pas encore précisément ce que je ferais, avoir plusieurs cordes à mon arc me permettra d'avoir le choix entre plusieurs options. »
Horizon 2021
Depuis la rentrée, Edwin Clain est passé de la théorie à la pratique : il anime des cours collectifs dans deux clubs récemment sortis de terre en Île-de-France, Padel Horizon à Sucy-en-Brie et sa filiale Squash Horizon (au sein du Wave in Paris). « C'est vrai qu'avec les entraînements, les compétitions et la préparation du DEJEPS j'ai un emploi du temps chargé, mais c'est pareil pour tout le monde, » raconte-t-il. « J'ai obtenu un entretien grâce à mon entraîneur Malcolm Tullis, qui connaissait l'un des gérants, Pierre-Nima Sanaei. Je pense qu'ils ont bien aimé mon dynamisme, et j'ai décroché le poste. C'est un contrat aidé, et il y a donc peu de charges salariales pour eux. D'un autre côté, il y a des périodes pendant lesquelles je vais être souvent en tournoi, comme au mois de novembre avec le Green Squash Tour. Quand c'est le cas, soit on reporte les cours soit ils doivent trouver un remplaçant - c'était le deal dès le départ. J'enseigne aux adultes trois soirs par semaine, lundi et mardi à Wave in Paris, et mercredi à Sucy-en-Brie. Ce sont principalement des joueurs loisirs, même si j'ai un groupe avec ceux qui jouent en critérium Île-de-France. Il y a une bonne ambiance, en partie parce que je fais tout pour que ça se passe bien (rires). Je m'occupe également de l'école de jeunes le mercredi après-midi à Wave in Paris. Certains ont du potentiel et j'aimerais les amener sur les compétitions régionales, par exemple le circuit Ken Chervet. Mais pour progresser davantage, ils ont besoin de jouer plus souvent qu'une fois par semaine. On va essayer de trouver des solutions, de leur côté s'ils en ont la possibilité ils peuvent par exemple jouer avec leurs parents. Au-delà des entraînements, l'objectif est de proposer de plus en plus d'animations au fil du temps. Je vais d'ailleurs profiter du championnat de France 5ème série pour passer mon juge-arbitrage 2ème degré. »
Edwin Clain et son entraîneur Malcolm Tullis (ici en compagnie de Manuel Paquemar, à droite, autre joueur du pôle France de Créteil) (Crédit photo : FFSquash)
Sa vision de l'enseignement
« Je ne pense pas avoir un style particulier, par contre j'ai une méthode : chacune de mes séances est divisée en trois blocs d'une demi-heure, la première étant consacrée à l'échauffement (avec un circuit d'une vingtaine de minutes), ensuite je mets en place des gammes afin d'améliorer la technique et on termine avec des matches à thème, pour travailler la technique et la combativité. Quelles sont mes inspirations ? Je discute énormément avec Malcolm, notamment en ce qui concerne l'encadrement des jeunes car c'est le public le plus compliqué quand on démarre, et avec Mehdi Renai. J'en discutais récemment avec la personne qui m'a hébergé lorsque j'étais au PSA de Niort : en France, on a de super entraîneurs mais il y a finalement très peu de documentation, mis à part le livre de Yann Menegaux. Quand on tape méthode d'entraînement et athlétisme sur Google on trouve des milliers de pages, alors que pour le squash il n'y a quasiment rien, c'est un problème auquel il faudrait remédier ... »
PALMARÈS ET GRANDES DATES
☛ Quelques mois après son ouverture (en janvier 2016), le centre Padel Horizon à Fontenay-sous-Bois avait accueilli son premier open d'1 jour, et de nombreux autres ont eu lieu depuis. Le club a également organisé quelques compétitions régionales comme le championnat de France 3ème série fin 2018. Il avait vu la victoire de Melvil Scianimanico, multiple champion de France en jeunes.
☛ Fin 2016, le Padel Horizon avait reçu le championnat de France 5ème série. C'est l'ancien footballeur professionnel Mickaël Stéphan qui s'était imposé.
Fin 2016, le Padel Horizon avait reçu le championnat de France 5ème série (Crédit photo : Nantes Squash Sautron)
☛ Le 10 juin dernier, l'espace Squash Horizon du club Wave in Paris avait été inauguré avec un match exhibition entre l'entraîneur national Malcolm Tullis et Marie Stéphan (numéro 5 française). Le premier open a eu lieu le 19 septembre 2021. En 2022, le championnat d'Île-de-France 4ème série se déroulera à Paris, alors que Sucy-en-Brie accueillera les 3ème et 5ème séries.
Lors de l'inauguration du club Wave in Paris, Malcolm Tullis et Marie Stéphan avaient disputé un match exhibition de squash avant de tester la vague ... (Crédit photo : Ligue de Squash Île-de-France)
☛ L'association Sport Horizon, anciennement Padel Horizon, a engagé une équipe en Division 4 du critérium Île-de-France pour la première fois lors de la saison 2015-2016. Cette épreuve emblématique vient de reprendre après une longue interruption, et les Val-de-Marnais évoluent en D3.
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