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LE CLUB DE LA SEMAINE : SQUASH DU PLESSIS-TRÉVISE

Promotion 11/09/2020

Les structures et associations sont de véritables partenaires de la Fédération au quotidien, et nous mettons en avant ceux qui contribuent le plus au rayonnement du squash dans notre rubrique "Le club de la semaine".

Aujourd'hui, nous vous proposons un coup de projecteur sur une section squash jeune mais très dynamique, celle du Plessis-Trévise.

Article de Jérôme Elhaïk 

LE SQUASH POUR TOUS

C'est ce qu'on appelle un pari gagnant. En 2008, le Club de Tennis du Plessis-Trévise – structure municipale créée en 1975 - décide d’élargir son offre en construisant un espace squash doté de 3 courts. L'objectif : « démocratiser ce sport à l’époque encore assez confidentiel via quatre leviers, » indique son vice-président Jean-Louis Brachet. « développer une école de jeunes, participer aux compétitions officielles, encourager la pratique féminine et trouver le meilleur compromis possible entre loisir et compétition. » Un peu plus de dix ans plus tard, ils ont tous été atteints et parmi les 200 adhérents – un nombre important pour une structure de trois courts - que le club accueille tous les ans, on retrouve une quarantaine d'enfants (dont une partie dans la section mini-squash). « Ce dynamisme est le résultat des nombreuses actions visant à faire découvrir la discipline au plus grand nombre : journées portes ouvertes, séances découverte, soirées squash du vendredi, accès gratuit à une salle pour la préparation physique, échanges avec les jeunes des clubs voisins etc. » précise celui qui fait également partie du comité directeur de la Ligue Île-de-France. Squash pour tous, mais aussi compétition : tous les ans, le Plessis-Trévise organise plusieurs opens régionaux (auxquels d'excellents joueurs ont déjà participé, voir ci-dessous PALMARÉS ET GRANDES DATES) et des tournois jeunes.

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Le Squash du Plessis-Trévise comporte plusieurs sections dynamiques, dont les féminines (Crédit photo : Squash Plessis-Trévise) 

Le club participe également au critérium, véritable institution dans le squash Francilien. Créée à l'initiative d'Anne-Cécile Harivel, l'équipe féminine a démarré en Division 3 et a accédé à la D1 en 2013-2014. Renforcées par Oxane Ah-Hu (championne de France jeunes et ancienne membre du top 15 français), elles y resteront deux ans mais décident de repartir au niveau inférieur suite au départ de cette dernière. Avec un groupe qui s'est étoffé au fil des ans – notamment avec des filles issues de la section loisir – les Val-de-Marnaises ont retrouvé l'élite à l'issue de la saison 2017-2018. Concernant les hommes, l'effectif était dans un premier temps composé d'anciens de Saint-Maur (suite à une fusion initiée par Nicolas Sajat, premier entraîneur du club de 2008 à 2010), puis a été renforcé par d'autres joueurs provenant de Coulommiers et de la section loisirs. En 2017, l'équipe 1 avait gagné le droit de retrouver la D2, mais repart en D3 suite au départ de ses meilleurs éléments. Aujourd'hui, les trois équipes masculines du Plessis évoluent à ce niveau.

UNE RENTRÉE PARTICULIÈRE

À l'été 2019, le club a dû faire face au départ de Benjamin Laho, son entraîneur depuis près d'une décennie. « Perdre quelqu'un comme Benjamin, titulaire d'un Brevet d'État 2ème degré, n'est évidemment pas une bonne nouvelle, » admet Jean-Louis Brachet. Son successeur André Moriaud (que nous vous présentons ci-dessous dans UN CLUB, UN COACH) aura vu sa première saison interrompue prématurément, en raison de la crise de la Covid-19. Un certain nombre de structures sportives municipales n'ont pas rouvert leurs portes dès le déconfinement, et la reprise des activités pour le Plessis-Trévise eu lieu fin juillet. « Cette crise est mal tombée, car le nombre d'adhérents était reparti à la hausse. Néanmoins, on a eu la chance de bénéficier du chômage partiel, et que la mairie nous ait envoyé des centres aérés. La reprise avec les jeunes, dans un premier temps sur un mur de tennis en extérieur, a permis de recréer du lien. Pour l'instant, c'est mitigé en ce qui concerne les réinscriptions, mais on espère que les journées portes ouvertes vont donner un coup d'accélérateur. Je ne suis pas inquiet pour les compétiteurs (nous alignerons à nouveau quatre équipes en critérium et organiserons des tournois dès que ce sera possible) et les jeunes, davantage pour les joueurs loisirs. Chacun réagit différemment face à la situation actuelle, et je comprends tout à fait que certains – notamment les vétérans - se posent des questions, surtout que le Val-de-Marne fait partie des départements à risque. On fera un premier bilan à la fin du mois, si on est dans la fourchette de 100-150 adhérents on sera satisfait. Je reste optimiste, ça va prendre un peu de temps mais je pense que les gens vont petit à petit revenir dans les clubs de sport. »

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Malgré le contexte particulier, l'école de jeunes a fait sa rentrée au Plessis-Trévise (Crédit photo : André Moriaud) 

UN CLUB, UN COACH

De l'informatique au squash, il n'y a qu'un pas : c'est celui qu'a récemment franchi André Moriaud, éducateur au Plessis-Trévise depuis un an. « Ce n'était pas du tout programmé, » raconte-t-il, un comble pour cet ancien ingénieur système ... La discipline, il l'a découverte il y a une dizaine d'années, « en voyant un court au fond d'un bâtiment dans mon entreprise, » sourit-il. « Ensuite, j'ai rejoint le Squash Center Vincennes, puis j'ai commencé à jouer en compétition et fait partie des équipes en 2015. » Son investissement va crescendo, et une fois son BF1 (brevet fédéral 1er degré) en poche, André seconde l'entraîneur du club Malcolm Tullis auprès des jeunes. « L'idée de transmettre me plaisait, et au fur et à mesure je me suis rendu que c'était quelque chose qui me correspondait bien. » Pour accélérer le cours des choses, une opportunité va se présenter en 2019 : Benjamin Laho, qui a été l'un de ses formateurs, lui apprend qu'il quitte son poste au Plessis-Trévise. « Effectivement, ça a été un concours de circonstances. Je connaissais déjà les dirigeants pour être venu faire des tournois chez eux, et ils ont fait appel à moi. » En attendant de valider son CQP (certification de qualification professionnelle), André a la responsabilité d'animer la vie sportive du club. « Parmi mes missions, il y a bien sûr l'encadrement de l'école de jeunes et des cours adultes, ainsi que l'organisation d'évènements. » Alors que le squash fait face à une baisse du nombre de ses licenciés depuis quelques années, le coach du Plessis pense qu'il est possible d'inverser la tendance. « Pour cela, il faut être présent dans les clubs, ne pas hésiter à en parler autour de soi et à inviter les gens à venir découvrir notre sport. Le bouche à oreille est très important. En ce qui me concerne, j'ai joué pendant longtemps en loisir et je pense que ça m'aide à comprendre les attentes de ce type de public. »

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En devenant entraîneur de squash, André Moriaud a emprunté un virage à 180 degrés (Crédit photo : André Moriaud) 

Parmi ses projets à moyen terme, il y a celui d'ouvrir le squash à de nouveaux publics (« les entreprises, par exemple, ») mais dans l'immédiat André Moriaud se concentre sur l'obtention de son diplôme et le développement de l'école de jeunes. « On a reçu une centaine d'enfants issus de centre aérés au mois de juillet, et parmi eux une dizaine devraient s'inscrire, » indique-t-il. « Nous en avons déjà une quarantaine, dont pas mal de filles. Ça permet de constituer des groupes distincts : je crois que c'est important qu'elles jouent entre elles car le type d'entraînement est différent pour les garçons et les filles – et ça n'empêche pas de les mettre en confrontation par la suite. » Avant l'interruption de la saison, il avait emmené quelques uns d'entre eux sur les deux premières étapes du circuit régional Ken Chervet, dont le grand espoir du club, Théo Baudry. Membre du centre d'entraînement régional, ce joueur âgé de 11 ans a eu de bons résultats ces derniers mois et agit comme « une locomotive au sein de l'école de jeunes. La réussite de Théo est motivante pour les autres, » estime André Moriaud, qui affirme n'avoir aucun regret lorsqu'on le questionne sur sa reconversion. « Je suis conscient que mon profil est différent de celui de la plupart des profs de squash, mais j'apprends tous les jours. »

PALMARÈS ET ÉVÈNEMENTS 

☛ Club relativement jeune, le Squash du Plessis-Trévise n'a pas encore de titre national à son palmarès mais Théo Baudry lui a ramené une belle médaille de bronze au début de l'année 2020 : aux championnats de France Interligues -15 ans, le jeune Plesséen a grandement contribué à la troisième place de la deuxième équipe d'Île-de-France. Une première sélection logique au vu de sa progression récente, lui qui a commencé le squash à 5 ans. Il dispute ses premières compétitions deux ans plus tard, et obtient rapidement de bons résultats au niveau régional. Pour sa première participation à un championnat de France à Nantes fin 2018, il décroche une très belle quatrième place en -11 ans, avant de terminer sixième la saison dernière (battu par la tête de série n°1 en quart de finale). En 2019-2020, il a également remporté un tournoi Ken Chervet et terminé troisième de deux étapes du tout nouveau circuit inter-régional. Enfin, Théo a effectué des débuts très honorables en tournoi européen - en -13, à seulement 10 ans – au Swiss Junior Open et à l'open de France junior. Sa prochaine échéance sera le championnat de France -13 ans dans deux semaines à Chartres. Une belle occasion de continuer à engranger de l'expérience, avant de jouer un rôle plus important dans cette épreuve en 2021 et surtout 2022.

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Quatrième du championnat de France -11 ans fin 2018, Théo Baudry a confirmé ce bon résultat depuis (Crédit photo : Nicolas Barbeau)

☛ Sa taille (3 courts) ne lui permet pas de prétendre à accueillir des championnats de France, mais depuis sa création le Squash du Plessis-Trévise a organisé des tournois jeunes et plusieurs opens régionaux tous les ans. Certaines éditions ont été très élevées, en particulier le "Master" de mai 2018 avec un tableau composé de 7 joueurs du top 200 français et de la jeune Cléo Jahard (sacrée championne de France -17 ans quelques semaines plus tôt). La finale avait opposé deux anciens coéquipiers en équipe de France junior, Alexandre Cogno s'inclinant en finale face à Jérôme Dadot (n°17 français cette année-là). Ce dernier s'imposera également en avril 2017 et juin 2018, face à Sohail Khan et à nouveau Alex Cogno. Chez les filles, Noellie Boden et Zoé Faure ont inscrit leur nom au palmarès.

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Jérôme Dadot (au premier plan) avait remporté le tournoi "Master" aux dépens d'Alex Cogno en 2018 (Crédit photo : Squash Plessis-Trévise)

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17, avenue de l'Europe, 94420 Le Plessis-Trévise

Tél. : 01 45 76 82 02

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Rendez-vous vendredi prochain pour le seizième épisode du "Club de la semaine", qui sera consacré au Complexe Squash et Badminton de Chartres.

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