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LE CLUB DE LA SEMAINE : ESPACE SQUASH ROYAN ATLANTIQUE

Promotion 28/08/2020

Les structures et associations sont de véritables partenaires de la Fédération au quotidien, et nous mettons en avant ceux qui contribuent le plus au rayonnement du squash dans notre rubrique "Le club de la semaine".

Il s'agit d'un club phare dans l'hexagone, notamment en matière de promotion de notre discipline auprès des jeunes : dans ce treizième épisode, on part à la découverte du Squash Royan Atlantique.

Article de Jérôme Elhaïk

UNE HISTOIRE, UN PRÉSENT ET UN AVENIR

UN PETIT CLUB QUI EST DEVENU GRAND. Cela fait plus de 30 ans qu'il est à la tête de l'AS Squash Royannais, mais c'est à Los Angeles que Thierry Maingot a taquiné la petite balle noire pour la première fois. « C'était en 1980, sur le campus, et ça m'avait bien plu, » raconte-t-il. À tel point que dès son retour en France, il tape à la porte du seul club situé à Royan. « C'était une structure privée dans un simple hangar, dotée de deux courts avec parquet stratifié. En 1983, l'association a été créée, et a rapidement organisé un tournoi, doté de 6 000 francs à l'époque. Comme personne ne savait trop comment faire le tableau, on m'a demandé de m'en occuper – je venais du tennis, je connaissais le fonctionnement. À partir de là, j'ai commencé à m'impliquer et je suis devenu président en 1987. » Deux ans plus tard, c'est le début d'une aventure qui va marquer l'histoire du club avec le lancement de l'Extérieur Squash Open. « L'année suivante, nous avons eu le feu vert pour intégrer l'ISPA (NDLR : ancêtre de la PSA) et sommes donc devenus le premier tournoi international au monde à être joué en extérieur, » s'enthousiasme celui qui a également été conseiller technique national au sein de la FFSquash entre 1994 et 2004. « Nous avions installé un court vitré sur la place Charles de Gaulle avec une tribune de 1 000 places, il y a énormément de gens qui passaient devant et s'arrêtaient pour regarder les matches. Ça a été un énorme succès, une vraie bombe atomique (rires) ! J'ai une image en particulier qui m'a marqué. Lors de la première édition, il s'était mis à pleuvoir lors des demi-finales, et on avait dû se rabattre sur le club. Il n'y avait pas beaucoup de recul pour les spectateurs, et pourtant quasiment tous nous ont suivi. Quand j'ai vu la file de voitures derrière nous, je me suis dit que le pari était gagné ... Pour la finale, on avait installé une bâche au-dessus du court au cas où, et tous les gens étaient venus avec leur parapluie. » Le club surfe sur la vague (l'édition de 1991 attirera 10 000 personnes au total), et son nombre d'adhérents explose. « Avec 400 pour 2 courts, on commençait à être vraiment à l'étroit, » indique Thierry Maingot. « On avait donc déposé un dossier à la mairie pour un projet de structure municipale, qui a été ignoré dans un premier temps. Comme les conditions de jeu commençaient à être difficiles dans l'ancien club, avec des balles qui fusaient sur les murs et sur le parquet, j'avais décidé qu'il n'y aurait plus de compétitions à Royan jusqu'à nouvel ordre - j'étais président de Ligue à l'époque – et j'avais lancé un appel dans la presse en forme de 'J'accuse'. Il faut croire que ça a marché, car le projet est ressorti des cartons ... » En 1993, l'Espace Royan Squash Atlantique et ses 4 courts voit le jour, et accueille rapidement ses premiers championnats de France (voir ci-dessous PALMARÈS ET GRANDES DATES). « La mairie s'était engagée à ce qu'on ait 3 courts supplémentaires pour les 10 ans du club, et elle a tenu parole. »  

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Photo d'archives : Thierry Maingot entouré des quatre finalistes de l'Extérieur Squash Open 1999, de gauche à droite : Linda Elriani, Natalie Grainger, Renan Lavigne et Thierry Lincou (Crédit photo : Thierry Maingot)

L'arrivée de Franck Dugas en tant qu'éducateur en 1995 constituera un autre virage important, alors que le club continue de s'appuyer sur le haut niveau pour promouvoir la discipline. Tout d'abord en faisant appel à des joueurs extérieurs pour accéder en Nationale 2 (« on a même été sponsorisés par Louis Nicollin, »), puis en relançant l'Extérieur Squash Open en 1998, 1999 et 2000. Le tournoi est de nouveau un énorme succès et même diffusé à la télévision. Sept ans plus tard, le squash international est de retour en Charente-Maritime à l'occasion du championnat d'Europe individuel (toujours en centre-ville mais cette fois-ci sous un chapiteau sur l'esplanade de la gare). « Je crois que Royan a amené une vraie plus-value à cette épreuve qui tombait un peu en désuétude, ça s'était merveilleusement bien passé, » estime Thierry Maingot. « Lors d'une réunion préparatoire avec les différentes instances, il avait été question de l'éventuel déficit et je m'étais engagé à ce que le club le prenne en charge. Il s'avère que le budget a été bouclé 6 mois avant l'évènement, et qu'on a fait 20 000 euros de bénéfice ! » Lorsqu'on lui demande pourquoi Royan n'a pas accueilli de compétition internationale depuis, son président a plusieurs explications. « Les cahiers des charges sont de plus en plus contraignants, et un court vitré coûte extrêmement cher. On pourrait peut-être trouver des partenaires, mais le fait est que l'organisation repose en grande partie sur des bénévoles et qu'il y a un risque d'usure. Je me souviens qu'après le championnat d'Europe, une fois le budget clôturé j'ai dormi pendant un mois tellement j'étais épuisé (rires) ... Il faut dire aussi que les temps ont changé et que les gens ne s'investissent plus autant qu'auparavant – pour les Extérieur Squash Open, on avait une vingtaine de bénévoles passionnés en provenance de toute la région. Cette ambiance, je ne l'ai retrouvée qu'à Rennes à l'occasion du championnat d'Europe par équipe 2004, et plus récemment à Nantes lors de leurs opens internationaux. J'en profite pour leur tirer un grand coup de chapeau : leur travail est vraiment admirable, d'autant que c'est une grande ville où il y a plein de choses à faire et que c'est encore plus difficile d'attirer du monde qu'à Royan. »

ÉCOLE DE SQUASH ET SQUASH À L'ÉCOLE. Outre l'organisation d'évènements, le Squash Royan Atlantique brille dans un autre domaine depuis de nombreuses années. « Les jeunes sont notre priorité, et on a la chance de bénéficier de la présence de Franck Dugas, » affirme Thierry Maingot. « Il n'y a pas un entraîneur en activité en France qui est depuis aussi longtemps dans un même club. » Véritable référence en la matière dans l'hexagone, l'école de squash a encore récemment reçu le label fédéral 5 étoiles, juste récompense de ses résultats sportifs et de l'investissement de nombreuses personnes (toutes citées ici). Précurseur dans la promotion de la discipline auprès des établissements scolaires (la section sportive du collège Sainte-Marie, mise en place par Guylaine Panizza il y a 20 ans, a été suivie par celle du lycée Cordouan), le club est très investi dans le développement du squash UNSS. « Je ne sais pas si on a une recette particulière, » confie son président. « Certes, en termes d'infrastructures c'est un peu plus compliqué pour le squash par rapport à des sports comme le tennis de table ou le badminton, mais le plus important est de s'adresser aux bons interlocuteurs, et de faire la démarche d'aller vers les profs de sport. Ensuite, ces derniers sont formés par Franck, qui leur donnent des directives précises : ça permet de superposer les compétences du prof de squash, et celles du prof d'EPS. Ces sections, ainsi que toutes les autres animations qui ont lieu tout au long de l'année – après-midi découverte, accueil des écoles primaires, circuit Dunlop Challenge Kids etc. - permettent de drainer un maximum de jeunes et d'alimenter l'école de squash. Tous ne sont pas licenciés, mais je dirais qu'il y a entre 200 et 300 enfants qui viennent au club tous les ans. Il ne faut pas oublier que nous avons une zone de chalandise d'une dizaine de kilomètres, soit une population d'environ 40 000 habitants. Comme je l'avais dit à l'ancien président de la Fédération M. Fontaine il y a quelques années, je vous laisse imaginer le nombre de pratiquants à Paris si on y atteignait les mêmes ratios ... »

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Précurseur en matière de squash à l'école, le Squash Royan Atlantique a notamment accueilli les deux premiers championnats de France UNSS en 2017 et 2018 (Crédit photo : Squash Royan Atlantique) 

BESOIN DE CHANGEMENT. Avec un mandat de 33 ans sans interruption, Thierry Maingot est sans aucun doute l'un des plus anciens présidents de club du squash Français. Par conséquent, rien d'étonnant à ce qu'il exprime l'envie de passer la main. « Cela fait deux ans que j'essaie de trouver un successeur, » confie celui qui a récemment quitté la présidence de l'Union ROC Omnisports. « Mon activité avec ma société MG Sports (NDLR : spécialisée dans le conseil en construction et agencement d'équipements sportifs, particulièrement dans le squash) me prend pas mal de temps. De plus, je ressens une certaine lassitude après toutes ces années et j'ai envie de profiter un peu de ma retraite (rires). Il faudrait du sang neuf, néanmoins pour l'instant personne n'a osé franchir le pas. Certes, ça demande un peu de temps et d'investissement mais être à la tête d'un club comme Royan est un rôle intéressant et gratifiant. Si on élargit le débat, sans doute qu'à l'avenir il faudra tendre vers une gestion mixte des clubs de squash, entre fonds publics et investisseurs privés. Tout ne peut plus reposer sur des bénévoles, et on a besoin de se professionnaliser. »

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Après 33 années de présidence, Thierry Maingot est à la recherche d'un successeur (Crédit photo : Sud Ouest)

UN CLUB, UN COACH

Il est l'un des entraîneurs les plus emblématiques du squash hexagonal : amoureux de tous les sports, et ancien footballeur, Franck Dugas a connu la discipline par l'intermédiaire de son beau-frère Laurent Gourrier, gérant du Squash Center Vincennes. « J'ai également passé du temps au sein du club de Blois, ou étaient implantés quelques figures marquantes de la discipline en France comme Nathalie Cornet ou Fred Lecomte, » raconte-t-il. « Ce sont eux qui m'ont recommandé auprès de Royan. Ils recherchaient un prof de squash jeune et sérieux, ça correspondait bien à mon profil (rires). » Quand il débarque en Charente-Maritime en 1994, Thierry Maingot, est déjà président de l'association depuis sept ans, mais l'Espace Squash Royan Atlantique n'a été inauguré qu'un an auparavant. « Parmi mes prédécesseurs, il y avait eu le frère de Mathieu Castagnet, qui avait dû partir car sa femme avait été mutée. Quand je suis arrivé, il y avait tout à faire, et on peut dire qu'on a tout fait ... » En poste depuis un quart de siècle, Franck Dugas (« Je suis un peu le dernier des Mohicans, » rigole-t-il) voit une explication simple à sa longévité. « J'ai des collègues qui me disent, 'chapeau d'être sur le terrain depuis aussi longtemps,' mais je ne vois pas les choses comme ça : ce que je souhaitais, c'était enseigner le squash, et c'est toujours le cas. Ça n'a jamais été une étape vers autre chose, par exemple la gestion d'une structure. J'aime être sur le court, ainsi que créer des évènements comme on le fait depuis 25 ans ici. » Dès son intronisation, les jeunes ont été une priorité pour « coach Francky » et son club. « On a eu la chance d'avoir de bons résultats tout au long de ces années, » souligne-t-il (voir ci-dessous PALMARÈS ET GRANDES DATES). Et lorsqu'on lui demande si ce n'est pas difficile de former des joueurs qui sont ensuite amenés à partir, il se veut fataliste. « Plus que de lassitude, je parlerais d'usure à force de devoir sans cesse chercher de nouvelles idées, car c'est indispensable de se renouveler pour avancer : on ne peut pas proposer la même chose aux gens en permanence. D'un autre côté, ça m'est arrivé récemment de voir des parents que j'avais entraînés au sein de l'école de squash venir inscrire leur enfant ! C'est une marque de reconnaissance, la boucle est bouclée en quelque sorte … »

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La formation des jeunes est l'ADN du Squash Royan Atlantique et de son entraîneur Franck Dugas (Crédit photo : Squash Royan Atlantique) 

Pour évoluer en permanence, Franck Dugas croit à l'importance de s'exposer aux autres et aux échanges, notamment ceux qu'il a fréquemment avec Paul Sciberras (NDLR : ancien entraîneur de Thierry Lincou, qui a écrit plusieurs ouvrages de référence sur la discipline). « Son travail, c'est une démarche plutôt qu'une méthode, qui aide à percevoir ce qu'est le squash de haut niveau, » explique celui qui avait atteint le top 25 français au début des années 2000. « Quand on débute dans le métier, on pense savoir certaines choses, et qu'il suffit de les additionner pour arriver à un résultat. On a envie d'être reconnu pour son travail et que les gens disent, "ah oui lui il n'est pas mauvais' (rires). Mais il faut parvenir à se détacher de ça, sinon on peut perdre de vue le plus important, c'est-à-dire l'épanouissement des enfants que l'on entraîne. La vraie reconnaissance, c'est quand certains d'entre eux vous remercient des entraînements que vous leur faites ... Il faut se servir de son expérience (des échecs, mais pas seulement) et surtout ne pas oublier que si le côté sportif est important, le facteur humain l'est tout autant. La relation entre un joueur et son entraîneur est primordiale : on suit un chemin différent, mais on doit être capable de se rejoindre et de se dire les choses. » Parmi les réussites récentes de la formation Royannaise, il y a Macéo Levy : arrivé au haut niveau sur le tard, le gaucher ne cesse de gravir les échelons, avec en cerise sur le gâteau une victoire à l'open de France junior en -17 ans en février. « Même si on est conscients que plusieurs joueurs sont très proches, sa non sélection pour le championnat d'Europe -19 ans a été une déception, » admet son entraîneur. La compétition a finalement été annulée, alors que la situation actuelle a eu un impact important pour Macéo : un départ au pôle espoirs d'Aix-en-Provence, plutôt qu'à l'étranger comme prévu initialement. « Je suis très content pour lui, et on reste évidemment en contact, » ajoute Franck Dugas. « À court terme, ses prochaines échéances sont les championnats de France 2ème série puis le -17 ans au mois de septembre. Il ne le crie pas sur le toits – ce n'est pas son genre – mais un doublé est dans ses cordes, comme l'avait fait Paul Gonzalez l'année dernière. » L'autre espoir du club se nomme Axel Diet, un enfant « qui aime s'amuser sur le court » dixit son coach. « Je vais pouvoir lui consacrer encore plus de temps, sachant qu'il est actuellement dans une année de transition, sa première en -15 ans. » La suivante sera importante pour le champion de France -13 ans en titre ... Néanmoins, l'école de squash ne se résume pas à ses meilleurs joueurs : avec 93 enfants licenciés, elle est tout simplement la plus grosse de France. « Nous avons quelques -11 ans qui montrent des choses intéressantes - par exemple le fils de Thierry Maingot, Alan - mais c'est trop tôt pour leur fixer des objectifs précis. De toute façon, il ne faut pas se focaliser que sur les résultats, et j'estime que tous les enfants quel que soit leur niveau valent la peine qu'on s'occupe d'eux. Pour que tout le monde y trouve son compte, il faut réfléchir, inventer et animer ! Il y a plein de choses liées au développement de la discipline (je pense à l'UNSS, aux scolaires et au sport en famille par exemple) qui ne sont peut-être pas aussi flamboyantes que le haut niveau mais qui doivent être faites. Le squash doit revoir sa copie sur certains points pour évoluer, communiquer sur des choses attrayantes et amusantes, et faire preuve de davantage d'ouverture vers d'autres disciplines : il ne faut pas oublier que les gens viennent dans nos structures avant tout pour se faire plaisir. Cependant, si certains sont inquiets eu égard à la situation actuelle, je reste optimiste. On constate que dans certains endroits, je pense par exemple à Bordeaux, le squash est plutôt sur la pente ascendante. »

PALMARÈS ET GRANDES DATES 

☛ Le club avait déjà montré son savoir faire en matière d'évènementiel avec les trois premières éditions de l'Extérieur Squash Open (de 1989 à 1991), et l'ouverture de l'Espace Squash Royan Atlantique lui a permis de passer la vitesse supérieure dans ce domaine. Il accueille ses deux premiers championnats de France (4ème série en 1994, 3ème en 1996), puis l'Extérieur Squash Open fait son retour. L'Angleterre truste les victoires chez les femmes - Suzanne Horner en 1998 et Linda Elriani (ex-Charman) en 1999 et 2000 – alors que l'on assiste à deux finales masculines 100 % tricolores : Thierry Lincou bat Renan Lavigne en 1999, et l'année suivante Jean-Michel Arccuci vient à bout de la révélation du tournoi, Laurent Elriani, en 5 jeux. Entre temps, le club avait également reçu les play-offs des Interclubs en 2000, et les participants au Millenium Karakal Tour jeunes (organisé en parallèle) avaient eu la chance d'approcher les plus grandes stars de la discipline (Peter Nicol, Jonathon Power, Sarah Fitz-Gerald etc.). 

☛ Comme évoqué plus haut, Royan avait été la ville hôte des championnats d'Europe individuels en 2007, et la France avait raflé quatre médailles. Chez les hommes, Grégory Gaultier avait remporté son quatrième titre continental consécutif, dominant en finale un Renan Lavigne à court de carburant après une semaine extraordinaire (victoires sur Nick Matthew et Thierry Lincou, à chaque fois en 5 jeux). Le Réunionnais se consolera avec le bronze, alors qu'Isabelle Stoehr monte également sur la troisième marche du podium derrière les Anglaises Jenny Duncalf et Tania Bailey. 

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Après les six éditions de l'Extérieur Open, le Squash Royan Atlantique avait de nouveau amené la discipline dans le centre-ville à l'occasion du championnat d'Europe 2007 (Crédit photo : Jos Aarts / SquashSite)

☛ Depuis 2003, l'Espace Squash Royan a accueilli une vingtaine d'épreuves nationales, dont tous les championnats de France jeunes (individuels dans toutes les catégories, Interclubs -13/-17 ans, Interligues et universitaire). Tous les meilleurs Français ou presque ont foulé les parquets de la rue Henri Dunant : Grégoire Marche, Lucas Serme, Mélissa Alves, Auguste Dussourd ou encore Victor Crouin ont remporté un titre en Charente-Maritime. Le club a également reçu les deux premières éditions du championnat de France UNSS en 2017 et 2018. Du côté des adultes, Thierry Scianimanico y a remporté 3 de ses 16 titres de champion de France vétérans en 2004, 2005 et 2008. Concernant les Interclubs, Royan a organisé plusieurs fois les play-offs des champions de Ligue (le dernier en date en 2019), alors que ceux de N2/N3 en 2016 avaient été marqués par une double accession dans l'élite pour les équipes locales : les garçons, renforcés par plusieurs joueurs professionnels Anglais, avaient même remporté le titre, alors que la très jeune équipe féminine (16 ans de moyenne d'argent) avait terminé deuxième. Dans quelques jours (du 11 au 13 septembre), le club accueillera le championnat de France entreprises pour la troisième fois après les éditions de 2006 et 2011, alors que les jeunes seront de retour avec les -11/-15 ans au mois de décembre.

☛ Référence en matière de formation, l'AS Squash Royannais a obtenu la grande majorité de ses résultats marquants chez les jeunes (voir ci-dessous), mais aussi quelques distinctions en senior : Michel Dutin lui avait apporté ses premiers titres de champions de France (+65 ans, en 1997 et 2000), et même un troisième en +75 ans en 2005. Entre temps, Natacha Lemercier avait remporté le 2ème série en 2001, avant que d'autres ne suivent au début des années 2010 (Clémence Chaumeil et Laura Batier en 3ème série, ainsi que Mathieu Petit et Yoni Pitcho en 4ème série). Concernant les équipes du club, elles évoluent dans les championnats nationaux depuis de nombreuses années, avec plusieurs incursions dans l'élite. Les filles avaient même participé au play-off en 2017, mais le club a ensuite changé son fusil d'épaule. « La Nationale 1, c'est beaucoup de dépenses et ça ne rapporte pas grand chose, notamment en termes d'image, » estime Franck Dugas. Repartis au niveau régional avec uniquement des joueurs du cru, les garçons ont connu deux accessions consécutives (avec notamment une victoire aux play-offs des champions de Ligue), alors que les filles sont également remontées en 2019. La saison écoulée ayant été déclarée comme blanche, les deux équipes repartiront en Nationale 2 en 2020-2021. 

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Repartie au niveau régional avec des joueurs du cru il y a trois ans, la "Team Sharks" est rapidement revenue en Nationale 2 (Crédit photo : Squash Royan Atlantique)

☛ Comme évoqué précédement, Royan peut se targuer d'un palmarès très riche chez les jeunes, notamment en championnat de France Interclubs. La dernière médaille était le bronze décroché en -17 ans en 2019 (grâce à Macéo Levy, Axel Diet, Max Lévêque et Anna Guay). Avant cela, il y en avait eu plusieurs autres dans les années 2000, et même un titre de champions de France -13 ans pour Lauriane Maingot, Jean-Baptiste Gai et Charles Brochon en 2010. Tout au long de ces années, le club a vu bon nombre de ses jeunes pousses alimenter les sélections régionales, et même les équipes de France. Au début du siècle, il y a eu Sophie Tossut - médaille d'argent avec les -17 ans au championnat d'Europe en 2002 - Jonathan Barnes et Maeva Fernandez. Tous les trois, ainsi que Sarah Barnes (sœur de Jonathan) sont également montés sur le podium lors de plusieurs tournois européens. Dans les années 2010, Jean-Baptiste Gai fait partie de l'équipe de France -15 ans vice-championne d'Europe en 2012. De son côté, Lauriane Maingot, a été l'une des meilleures joueuses Françaises de sa génération derrière l'intouchable Laura Gamblin. Elle obtient des médailles nationales dans toutes les catégories (des -11 aux -19 ans) et même deux podiums continentaux avec l'équipe de France, en -15 et -17 ans. Même si elle a mis le squash entre parenthèses pour se consacrer à ses études de médecine, la fille de Thierry Maingot a participé au championnat du monde junior en 2017, et à 5 des 6 dernières éditions du championnat de France Élite (avec comme meilleur résultat une 10ème place en 2018). Cette épreuve, Johanna Pigeat y a participé en 2018 et 2020 (en passant par les qualifications). Hasard du tirage au sort, elle a eu le privilège d'affronter deux fois Camille Serme au premier tour ... Médaillée de bronze au championnat de France -17 ans en 2017, elle a fait partie de l'équipe de France au championnat d'Europe la même année. Enfin, les deux derniers fleurons de l'école de squash Royannaise s'appellent Axel Diet et Macéo Levy. Le premier cité - qui a intégré le pôle espoirs d'Aix-en-Provence depuis quelques jours – a éclos sur le tard, obtenant une première médaille nationale en -15 ans (en bronze, à domicile fin 2017) puis une d'argent en -17 ans l'année dernière. Quelques semaines plus tard, il jouera un rôle important dans l'obtention de la médaille d'argent européenne de l'équipe de France, derrière l'Angleterre. Enfin, Macéo a apporté au Squash Royannais son premier succès en tournoi européen, en remportant l'open de France -17 ans en février. Une performance remarquable, d'autant qu'il n'avait jamais dépassé les 1/8è de finale sur le circuit auparavant. Malgré son jeune âge, Axel Diet (13 ans) possède déjà une certaine expérience de la compétition. Après de nombreux podiums en championnat de France et sur les tournois européens, il a décroché ses premiers titres majeurs en 2019 (champion de France -13 ans et lauréat du Nordic Junior Open), et logiquement obtenu ses premières convocations en sélection aux tournois des 5 Nations 2018 et 2019.

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Macéo Levy et Axel Diet (ici lors des championnats de France -13/-17 ans en 2019) sont les témoins actuels de la qualité de la formation à Royan (Crédit photo : Squash Royan Atlantique)

☛ Avant Axel Diet, un autre représentant du club avait remporté un titre de champion de France en jeunes : licencié pendant deux saisons à Royan alors qu'il s'entraînait à Aix-en-Provence, Baptiste Masotti s'était imposé en -19 ans en 2013, face à son grand rival Auguste Dussourd en finale. Pendant cette période, le Niortais a également décroché deux médailles (une d'argent, une de bronze) avec les Bleuets au championnat d'Europe -19 ans par équipe, atteint deux fois les quarts de finale en individuel et même les 1/8è de finale au championnat du monde junior. Une épreuve à laquelle Quint Mandil a également participé lors de sa période Royannaise (2010-2012), ainsi qu'aux championnats d'Europe par équipe et individuel en 2011.

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18 rue Henri Dunant, 17200 Royan

Tél. : 05 46 06 77 77

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Rendez-vous vendredi prochain pour le quatorzième épisode du "Club de la semaine", qui sera consacré au Squash Espace Evasion à Bron.

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