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CHAMPIONNAT DE FRANCE INTERCLUBS JEUNES : LE SQUASH 95 TOURNE UNE NOUVELLE PAGE

Événements 02/05/2019

À partir de demain et jusqu'à dimanche, le Squash 95 accueille le championnat de France Interclubs jeunes.

C'est une habitude pour le club du Val d'Oise, qui a entamé une nouvelle ère depuis le début de l'année 2019.

 Article de Jérôme Elhaïk

LE SQUASH 95 TOURNE UNE NOUVELLE PAGE

C'est un virage important dans l'histoire du Squash 95 qui s'est opéré au début de l'année 2019 : après de nombreuses années en tant que gérant de la structure, l'emblématique Yves Bourgon a passé la main à un trio constitué de Christophe Goudissard, Mehdi Renai et Olivier Ciceri. « J'ai débuté le squash ici, en 2010, après avoir pratiqué le basket pendant 20 ans et le golf, » raconte ce dernier. « Pour ma part, j'ai toujours voulu être investi dans le sport. L'idée s'est encore plus ancrée dans mon esprit depuis deux ans, et comme le club avait besoin de changement, ça s'est concrétisé. » Quelle est la répartition des tâches entre les trois associés ? « Je m'occupe de la partie administrative et financière, des relations avec les fournisseurs etc. » indique Ciceri. « Ce sont des choses auxquelles je suis familiarisé de part mon activité (NDLR : il dirige une société en gestion de patrimoine). Christophe est ce qu'on pourrait appeler le gérant d'exploitation, il est sur place en permanence. Quant à Mehdi, il a bien sûr conservé son poste d'entraîneur du club et est en charge toute la partie sportive. » Cette phase de lancement nécessite bien sûr un gros investissement de leur part, et Ciceri indique « passer deux heures au club tous les matins, ainsi que deux soirs par semaine. Ça empiète beaucoup sur mes autres activités en ce moment (rires), mais c'est normal et un équilibre va se mettre en place. » Leurs objectifs immédiats ? « Capitaliser sur la très bonne image du club, grâce au travail qui a été effectué auparavant, et c'est pour cela qu'on a conservé le nom. Mais aussi lui redonner un coup de jeune : en développant le pro-shop mais aussi en faisant des travaux et en investissant dans du mobilier neuf. On a commencé par installer un espace avec des canapés et un écran, où nous montrons les matches qui passent sur Eurosport. Ça m'a toujours étonné que tous les clubs ne diffusent pas systématiquement du squash … Ça intéresse non seulement les compétiteurs, mais cela permet aussi aux joueurs loisirs de voir à quoi ressemble le haut niveau. » C'est vers cette clientèle qu'Olivier Ciceri et ses associés concentrent une grosse partie de leurs efforts. « Ce sont des gens qui ne viennent pas seulement pour jouer au squash, mais aussi passer un moment de détente. Il faut leur proposer un service de qualité, discuter avec eux etc. Nous avons déjà quelques nouveaux membres, et les retours sont satisfaisants. Nous ferons le bilan en fin de saison, et apporterons des changements si nécessaire. » Côté compétition, la réputation du Squash 95 n'est plus à faire, comme le démontre ses 80 licences fédérales, son école de squash dynamique et ses neuf équipes engagées en critérium Île-de-France (sans oublier l'équipe masculine en Nationale 2). « Il faut faire perdurer cette dynamique et la bonne ambiance qui règne, » explique Olivier Ciceri. « Ça passe par des animations, par exemple les tournois internes. Le fait d'avoir deux joueurs du top 10 français, Lucas Serme et Auguste Dussourd, qui s'entraînent régulièrement au club, nous permet de faire le lien avec le haut niveau. Tout comme le tournoi des Déesses à la fin du mois, qui aura à ma connaissance la plus grosse dotation jamais proposée pour un tournoi national féminin (5000 euros). »

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Olivier Ciceri (en gris) est depuis quelques semaines l'un des co-gérants du Squash 95 (Crédit photo : Nicolas Barbeau)

Avant cela, le Squash 95 accueillera donc le championnat de France Interclubs jeunes ce weekend, pour la cinquième fois depuis 2010 (voir le FLASHBACK ci-dessous). Et les jeunes, c'est bien sûr la partie de Mehdi Renai. L'ancien n°23 français est arrivé en 2009 en provenance de Créteil, où il avait passé sept ans. « Mais attention, je m'occupe de tout le monde, » précise-t-il. « Ici, nous avons des adhérents âgés de 3 à 74 ans ! » Tout en étant désormais co-gérant de la structure - « L'opportunité s'est présentée mais ce n'est pas quelque chose que j'avais programmé, » - Mehdi Renai continue son travail de formation qui a amené de beaux succès au club. Le plus marquant est sans doute le titre de championne de France junior de Maëlle Fuhrer en 2017, mais cette génération (Océane Michelot, Adrien Grasser etc.) est désormais passée en senior. « Ça peut être frustrant pour un entraîneur, on s'investit énormément pour former des jeunes et un jour ils sont naturellement amenés à partir … Même quand une génération marche bien, il faut penser aux suivantes qui arrivent derrière, et c'est comme ça que j'ai toujours fonctionné. » La relève, elle passe bien sûr par le mini-squash. « J'ai actuellement un groupe de jeunes âgés de 6 à 8 ans dont certains montrent un potentiel intéressant. En général, on peut le détecter assez rapidement, en fonction de leur motricité mais aussi et surtout de l'envie, par exemple si un enfant reste taper la balle après la séance. Si on veut qu'ils progressent, il faut leur donner la possibilité de jouer le plus souvent possible. Certains parents sont réticents à amener leur enfant trop souvent au squash, mais dans d'autres sports, par exemple le foot, la question ne se pose pas : un jeune joue tous les jours avec un ballon, que ce soit dans son club, à l'école ou dans son jardin. » Au Squash 95, il y a l'avenir, mais aussi le présent, avec une génération de jeunes filles très prometteuses qui ont ramené trois médailles nationales au club cette année : championne de France -13 ans il y a quelques semaines, Inès Guyot jouera en -17 ce weekend, alors qu'Éva Ciceri (fille d'Olivier, et médaillée de bronze à Chartres) composera l'équipe -13 aux côtés des frères Daujon, Axel et Morgan. « Vincennes a les deux meilleurs garçons sur le papier et sera dur à battre, mais normalement on devrait être sur le podium, » indique Renai, qui cite également « Sarah Guyot, qui vient d'avoir 10 ans et a terminé 2ème au championnat de France -11 ans. » Même s'il leur prédit un bel avenir - « elles devraient être plus fortes que les filles que j'ai eues précédemment, tout simplement car j'ai commencé à les entraîner plus jeunes, » - Mehdi Renai estime qu'il est trop tôt pour parler de carrière professionnelle. « Le haut niveau, on l'aborde avec elles lors des regroupements du PAHN, mais il y a beaucoup de facteurs qui rentrent en jeu. L'essentiel à cet âge, c'est d'avoir envie de jouer et de se faire plaisir. En ce qui concerne l'entraîneur, c'est un métier différent et c'est difficile de concilier le haut niveau et le reste. S'occuper de joueurs pro demande un investissement total, mais c'est compliqué d'en vivre dans notre sport. »

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Les trois médailles obtenues cette saison en championnat de France récompensent le travail de Mehdi Renai auprès des jeunes du Squash 95 (Crédits photo : Nicolas Barbeau) 

 

FLASHBACK

Il existe une véritable histoire entre le Squash 95 et cette épreuve : le club du Val-d'Oise n'a jamais accueilli un autre championnat de France, mais ce sera la cinquième fois depuis 9 ans pour les Interclubs jeunes !

En 2010, Créteil remporte un quatrième titre d'affilée en -17 ans, alors que Royan décroche une première médaille d'or en -13. L'année suivante, Nîmes met fin au règne des Val-de-Marnais, avec notamment à la victoire de Marie Stéphan sur Oxane Ah-Hu. Grâce à son succès sur Maxeville en -13, Le Mans remporte son premier et encore unique titre à ce jour.

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Mathieu Fort et ses jeunes de Rezé étaient devenus champions de France il y a cinq ans (Crédit photo : Ouest France) 

Encadrés par Mathieu Fort, les jeunes de Rezé (notamment Ninon Lemarchand et Baptiste Bouin) s'imposent en -13 face à La Rochelle en 2014. Avec un duo Rohan et Hugo Mandil imbattable chez les garçons, le Jeu de Paume l'emporte en -17 face au Rêve Maxeville. Ils récidiveront l'année suivante. L'année dernière, l'Île Rousse, emmenée par le champion de France Antonin Romieu, avait apporté un premier titre à la Corse en battant le club hôte en finale. En -17 ans, La Rochelle avait également été sacré pour la première fois, aux dépens de Saint-Cloud.

 

LA COMPÉTITION EN UN CLIN D'ŒIL

Qui sont les prétendants au podium dans les deux catégories ? Tour d'horizon express.

-13 ans 

Vincennes se présente avec deux garçons qui ont terminé 3è et 4è du récent championnat de France -13 (sachant que le vainqueur Axel Diet évoluera en -17, et que le finaliste Tyago Joneau ne sera pas présent) : Ilyès Hammouche et Noa Yulzari, celui-ci ayant réalisé un superbe tournoi des 5 Nations début avril. Même si leurs joueuses ne font pas partie des meilleures, il sera donc difficile d'empêcher les Val-de-Marnais de remporter leur premier titre dans cette compétition. Parmi leurs principaux challengers, il y a le Rêve Maxeville (avec Amir Khaled et Joséphine Nauer, respectivement 5è et 7è des France) et le club hôte. Déjà médaillé d'argent en 2018, le Squash 95 présente une équipe solide avec les frères Daujon – Morgan et Axel – ainsi que Noémie Billard et surtout Éva Ciceri, médaillée de bronze au championnat de France et à priori nettement supérieure aux autres concurrentes. On peut également citer Chartres et les Corses de l'Île Rousse, vainqueurs l'an dernier mais dont l'équipe a presque été totalement renouvelée (avec notamment le passage d'Antonin Romieu dans la catégorie supérieure).

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Avec Ilyès Hammouche et Noa Yulzari, Vincennes sera dur à aller chercher en -13 ans (Crédit photo : Nicolas Barbeau) 

-17 ans 

L'an dernier, La Rochelle avait remporté son premier titre national en Interclubs. Les protégés de Stéphane Brevard peuvent-ils rééditer cette performance ? Même si sa fille Lilou – vice-championne de France -13 – sera confrontée à des joueuses beaucoup plus âgées qu'elle, ils présentent le duo de garçons le plus homogène du plateau, avec Baptiste Bouin et Lazlo Godde (déjà titrés en 2018). Plusieurs équipes semblent capables de leur disputer le titre : Toulon, champion en 2016 et qui présente un solide trio Arthur Gauthier-Minne / Antoine Maillard / Fanny Beccegato, Saint-Cloud, finalistes l'an dernier, et Royan, avec un Macéo Levy en grande forme actuellement. On surveillera également les Guyanais de Kourou, sacrés en 2017 et dont deux joueurs - Mattéo Carrouget et Ana Munos – ont été sélectionnés en équipe de France pour le championnat d'Europe -15 la semaine prochaine, ainsi que Lanester : la présence aux côtés de Laouenan Loaëc et Romain Ploton de la Belge Marie-Amélie Callebault (n°4 européenne de la catégorie) est la quasi-garantie pour les Bretons de commencer chaque rencontre avec un avantage d'un match …

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La Belge Marie-Amélie Callebault sera un gros atout pour Lanester (Crédit photo : Nicolas Barbeau)

 

 

Vous retrouverez les photos du podium en début de semaine prochaine sur notre site. En attendant, vous pourrez suivre les résultats en direct sur squashnet (dans Type de compétition, cliquez sur « Par équipe » puis sur Championnat de France Interclubs U17/U13).

 

Palmarès du championnat de France Interclubs jeunes (cliquez ici)

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Les vainqueurs de l'édition 2017-2018 (Crédits photo : Jean-Louis Guidoni & Stéphane Brévard)

Infos pratiques

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