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CHAMPIONNAT DE FRANCE ÉLITE, DEMI-FINALES : LES COULISSES

Événements 16/02/2019

Le championnat de France Élite bat son plein au 5R de Montpellier. Au programme de ce samedi, les demi-finales à partir de 17 heures.

Retrouvez ici les réactions des joueurs, entraîneurs etc. et les coulisses de la compétition.

Propos recueillis par Jérôme Elhaïk

Photos Jean-Luc Paquemar

Camille Serme, au micro de Geoffrey Demont après sa victoire face à Chloé Mesic

 Serme Mesic

« C'est toujours important de prendre ses marques en vue du prochain match, surtout quand on joue sur un court vitré. D'autant plus que les conditions aujourd'hui n'étaient pas les mêmes qu'hier. Il faisait plus chaud, le rebond était différent et il fallait trouver ses longueurs. Personnellement, je suis contente de mon match. Je n'avais pas joué contre Chloé depuis longtemps, j'ai trouvé qu'elle aussi avait fait un bon match, et c'est positif pour le squash féminin français. » 

 

 Grégoire Marche, au micro de Geoffrey Demont après sa victoire contre Baptiste Masotti

 Marche Masotti

« Je trouve qu'on a fait un bon match, avec de l'intensité et de la qualité, on a été très précis tous les deux. Il était en tête dans les deux premiers jeux, peut-être qu'un peu de nervosité lui a coûté quelques points importants. De mon côté, j'ai su rester calme dans ces moments clé, c'est que j'essaie de travailler à l'heure actuelle. Je suis très content de gagner 3-0 contre Baptiste, qui joue très bien et vient de gagner un PSA au Canada. C'est un joueur qui fait le jeu, mais j'ai su être patient et attaquer quand j'en avais l'opportunité. Il ne reste plus qu'une marche ... Lucas et Benjamin, ce sont deux joueurs que je connais évidemment très bien et qui ont chacun leurs qualités. De mon côté, je vais me préparer ce match du mieux possible. »

 

Mélissa Alves, au micro de Geoffrey Demont après sa victoire contre Coline Aumard 

Aumard Alves

« Je savais que ça allait être dur, et ça l'a été du début à la fin. Ça s'est joué à rien, mais j'ai pris du plaisir à jouer ce match, et j'espère que c'était aussi un bon spectacle. Qu'est-ce qui se passe quand je mène 1-0 et 6-0 ? Comme souvent dans ces cas là, on se relâche et on pense qu'on va gagner le jeu facilement, mais ça ne se passe pas comme ça quand en face il y a une joueuse qui s'accroche et a de l'expérience. Il va falloir bosser là dessus ... Concernant la finale contre Camille, j'ai un gros avantage : je la vois jouer toute la journée sur SquashTV (rires) ! Je sais donc parfaitement quelle tactique adopter, alors qu'elle ne me connaît pas du tout et va être perdue ! »

Il faut évidemment prendre ces propos au deuxième degré, et d'ailleurs Mélissa Alves est allée taper juste après dans la main de celle qui est sa coéquipière en équipe de France et à Créteil.

 

Benjamin Aubert, après sa victoire contre Lucas Serme

Serme Aubert

« Lucas, c’est une sangsue, il joue de la même manière quel que soit le score. Je pense que le troisième jeu a été très important, il fallait que je montre que j’étais présent physiquement. Du coup, j’ai accusé le coup dans le quatrième, j’ai eu une fringale. Je savais que si je poussais pour perdre 11-5 ou 11-6 j’allais m’effondrer dans le cinquième donc j’ai fait le choix de balancer (sic). Dans le cinquième jeu, j’étais focalisé sur le fait d’attaquer et d’être agressif. Il a fait 2-3 fautes qui ont pesé dans la balance dans le money-time, et moi j’ai joué assez juste.

Effectivement, Lucas est un joueur du top 30-40 mondial depuis plusieurs années, donc ce match est tout en haut dans la liste de mes plus belles victoires. Mais ce n’est qu’une étape : j’ai des objectifs élevés, à savoir être champion du monde et n°1 mondial. Je sais que je n’ai pas forcément suivi le parcours habituel pour en arriver là, mais peu importe. Concernant la finale, j’ai 17 heures pour récupérer, ce sera largement suffisant. Je suis conscient que ça va être difficile car Grégoire est en grande forme, et que n’était pas le cas quand je l’avais battu l’année dernière. Mais j’aurai justement à cœur de prouver que je suis capable de rééditer cette performance. Le clin d’œil, c’est qu’on a tous les deux été formés par Cédric Hateau, et qu’il sera présent demain. Mais je n’oublie pas que ma réussite doit aussi au travail effectué avec mes autres entraîneurs, comme Renan Lavigne. » 

 

NEWS FROM THE US ... 

Il y a quelques absents ce week-end au championnat de France Elite. Les blessés (Grégory Gaultier, Mathieu Castagnet, Enora Villard ...) mais aussi deux joueurs qui n'avaient à notre connaissance jamais loupé un championnat de France : depuis quelques mois pour l'un, et quelques semaines pour l'autre, Victor Crouin et Enzo Corigliano ont franchi l'Atlantique pour étudier dans une université américaine. Témoignages ... 

 

Victor Crouin, université d'Harvard

« C'est effectivement la première fois que je rate cet évènement. Bien sûr que ça me fait quelque chose : être champion dans son pays est un honneur et une fierté, et j'aimerais le vivre un jour. Mais dès que le calendrier de la saison universitaire est sorti, je savais que je ne pourrai pas participer car les play-offs du championnat par équipe ont également lieu ce week-end (voir ci-dessous). Il faudra que je sois patient pour venir décrocher le titre dans 4 ans. 

Victor Crouin à Harvard Victor Crouin (en basn deuxième en partant de la droite) et Harvard ont remporté la saison régulière du championnat universitaire américain (Crédit photo : Victor Crouin)

Les choses sont complètement différentes ici. Les infrastructures sont fabuleuses et poussent à l’excellence. J’ai la chance de pouvoir m’entraîner sur des cours vitrés tous les jours, et malgré un emploi du temps scolaire chargé, tout est fait pour que les athlètes soient performants, que ce soit à titre individuel ou en équipe. L’entraînement est également différent, plus collaboratif et plus diversifié. Il y a également la proximité de Thierry Lincou : j'ai la chance de m’entraîner assez souvent avec lui et son équipe (NDLR : l'ancien champion du monde et numéro 1 mondial officie au MIT, qui comme Harvard se trouve dans la ville de Boston), ainsi qu’avec les joueurs pros qui viennent de temps en temps pour apprendre à ses côtés. Je pense sans aucun doute être un meilleur joueur qu'avant mon départ : mon expérience de la compétition universitaire va m’apporter beaucoup au niveau de la gestion du stress, ainsi que de la diversité des styles de jeu à laquelle je suis confronté. »

 

Enzo Corigliano, université de Saint Lawrence 

« Ça se passe merveilleusement bien pour le moment. Mon coach et mes coéquipiers sont tout simplement super, et je découvre une autre facette de ce sport avec le squash universitaire. Tout le monde s'entend à merveille et personne ne se cache quoi que ce soit : c'est ça que j'aime ici, et que je ne trouvais peut-être pas en France. Bien sur que ça m'embête de ne pas faire le championnat de France, surtout que maintenant je n'ai plus besoin de passer par la case qualifications ! Mais je suis très bien ici, et je n'ai pas encore envie de rentrer (rires) ... » 

Enzo Corigliano à St LawrenceEnzo Corigliano (deuxième en partant de la droite) s'est parfaitement adapté à Saint Lawrence (Crédit photo : Enzo Corgliano)

Comme mentionné plus haut, Victor et Enzo disputent ce week-end les phases finales du championnat universitaire américain par équipe. Harvard et Crouin ont remporté hier leur quart de finale de la Potter Cup (division A) contre Dartmouth, demi-finale à venir ce soir contre Upenn. De son côté, Corigliano et son équipe de Saint-Lawrence sont également en demi-finale, mais de la Hoehn Cup (division B), après leur succès contre Cornell. Ils sont opposés ce soir à l'université de Washington.

Plus d'infos sur le site de la College Squash Association

Retrouvez le fil rouge de la journée sur CHAMPIONNAT DE FRANCE ÉLITE, DEMI-FINALES : LE FIL ROUGE

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