Deux modifications importantes ont été apportées cette saison : après trois saisons de séparation, on revient à un play-off unique pour les 3 divisions. Et surtout, les équipes masculines doivent désormais aligner au moins deux joueurs Français à chaque rencontre, contre un seul auparavant. Voici un tour d'horizon des mouvements dans les effectifs pendant l'intersaison et des forces en présence.

 Article de Jérôme Elhaïk

Les champions de France 2017-2018 (Crédits photo : Christian Lortat & Squash Rackets Antibes) 

 

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En attendant l'arrivée d'Annecy en 2019-2020 (voir NATIONALE 2 HOMMES ci-dessous), c'est déjà un promu qui fait figure de favori cette saison : après s'être appuyé sur une ossature Française pour passer de N3 en N1, le 5R Montpellier a recruté trois membres du top 10 mondial (Farag, Rodriguez, Abouelghar) sans oublier le prometteur Youssef Ibrahim. Le club Héraultais possède également le contingent national le plus solide (Marche, Masotti, Bonmalais), un atout indéniable avec la règle du 2+2, et sera donc dur à battre. Leurs deux challengers seront Valenciennes et Mulhouse. Les Nordistes ont participé à cinq playoffs de suite depuis leur accession, et même aux deux dernières finales. Tout en conservant la même ossature (Pilley, James, Simpson, Lavigne), ils ont recruté intelligemment : Joel Makin, Iker Pajares et Enzo Corigliano en deuxième joueur Français. Côté Alsacien, le capitaine Mathieu Castagnet avait évoqué le besoin de renouvèlement de l'effectif après la défaite en demi-finale en juin dernier, vœu qui n'a été que partiellement exaucé : Christophe André remplace Baptiste Masotti, alors que solide Espagnol Bernat Jaume arrive en provenance de Toulon. Mais même si ses trois meilleurs joueurs (Willstrop, Castagnet, Golan) ont connu des pépins physiques ces derniers temps, leur effectif semble largement suffisant pour leur permettre de terminer dans le trio de tête.

Récemment adversaires au Qatar, les Égyptiens Mohamed Abouelghar et Ali Farag font partie des recrues Montpelliéraines (Crédit photo : Qatar Squash Classic)

Derrière ces trois favoris, la lutte pour la quatrième place (synonyme de qualification pour les phases finales) paraît très ouverte. La saison dernière, Aix avait mis fin à cinq ans de règne sans partage de Mulhouse, s'offrant au passage le premier titre de son histoire. Mais l'association avec le sponsor La Maison Nordique n'aura duré qu'une saison, et pour compenser la vague de départs vers Annecy (Gaultier, Rösner, Coll, Aubert), le club Provençal a recruté en Belgique et aux Pays-Bas (Van den Herrewegen, et les vétérans Bennett et Mijs). Il comptera également sur son duo historique Arcucci-Verseille pour participer à ses 13ème playoffs consécutifs. Pour sa deuxième saison à ce niveau, Toulon avait terminé 4ème en 2017-2018. Avec le départ à Harvard de Victor Crouin (qui pourrait néanmoins participer à quelques rencontres), mais aussi de Jaume et Mattei, ce sera compliqué de réaliser à nouveau un tel exploit. Après une période dorée et un titre en 2011, Valence a lutté pour le maintien depuis deux ans. Le club Dromois compte de nombreux étrangers dans son effectif, mais tout dépendra du duo qu'ils alignent à chaque journée aux côtés des Français Florent Pontière (ex-Mulhouse) et Noah Hateau. À un degré moindre, la situation est la même pour Strasbourg, qui ne possède qu'un joueur Français dans le top 100. Côté Créteil, Auguste Dussourd va reprendre le costume de leader, occupé depuis de nombreuses saisons par Lucas Serme (parti à Annecy). Les Val-de-Marnais compteront également sur l'Italien Ventrice, et la progression d'Edwin Clain, pour ne pas se faire de frayeurs. Car ces cinq équipes peuvent certes viser les playoffs, mais doivent aussi penser au maintien. Sur le papier, La Rochelle - seule équipe à ne compter aucun joueur professionnel ni aucun étranger dans ses rangs – aura du mal à éviter l'une des deux dernières places. Mais leur présence à ce niveau, conjuguée à celle de leur équipe féminine, est dans tous les cas la récompense d'un superbe travail de formation. Et avec deux journées à domicile en 2019, Stéphane Brevard et les siens seront à l'affût de la moindre défaillance chez les équipes adverses afin de réaliser l'impossible.

Composée uniquement de joueurs du cru, La Rochelle est le petit poucet de la Nationale 1 (Crédit photo : Squash Rackets Antibes) 

Clubs promus : 5R Montpellier, La Rochelle

Club relégués en N2 : Vincennes, Jeu de Paume

 

Depuis quatre ans, Mulhouse et Créteil se rencontrent en finale, et se partagent les titres. Lauréates en juin dernier sur les terres de leurs rivales, les Val-de-Marnaise semblent favorites pour conserver leur couronne. « Avec Camille Serme en n°1, et désormais Mélissa Alves en n°3, elles seront dures à battre, » nous confiait il y a quelques semaines Thierry Jung, manager des équipes Alsaciennes. En plus de la Guyanaise, Créteil a récupéré deux étrangères du top 50 mondial (Lisa Aitken et Tinne Gilis) pour compenser le départ d'Anna Serme (Squash 95) et la blessure d'Élise Romba. Côté Mulhousien, Jung continue le rajeunissement de son effectif, avec les arrivées de la championne de France junior Ambre Allinckx, et de l'Égyptienne Hania El Hammamy.

Créteil et Mulhouse devraient à nouveau se disputer le titre cette saison (Crédit photo : Christian Lortat)

Comme chaque année, le principal outsider sera Bourges. Aux côtés de la capitaine Chloé Mesic, le contingent de joueuses étrangères a perdu Millie Tomlinson mais s'est enrichi de Cristina Gomez et Jasmine Hutton. Qui peut prétendre à la quatrième place, synonyme de ticket pour les playoffs ? Avec l'arrivée de Marie Stéphan, les promues de Valence possèdent sur le papier le plus bel effectif parmi les autres équipes (Merlo, Shpakova, Segers). Mais attention à Lorient, qui s'est qualifié deux fois sur trois depuis son accession en N1, et cherchera à répéter cet exploit. Maintenues de justesse la saison passée, La Rochelle aura le même objectif. Intraitables depuis deux saisons en Régionale 1 et en Nationale 2, les Varoises de Cuers savent qu'elles ne gagneront pas toutes leurs rencontres cette saison. Mais la valeur de leur équipe-type (Duplomb, Bedjai, Asensi) peut leur permettre de prolonger leur bail en N1. À signaler que deux équipes ont disparu du paysage : le Squash 95 et Gradignan. Bordeaux Squash en a profité pour récupérer Charlotte Delsinne, ainsi qu'une place dans l'élite. Même bonne surprise pour le WAM, qui avait terminé 8ème l'an passé et a été repêché.

Après quatre années passées à l'université de Pennsylvanie, Marie Stéphan et Mélissa Alves font leur apparition en Interclubs (Crédits photo : pennathletics.com) 

Clubs promus : Cuers, Valence, Bordeaux Squash (5ème de N2, repêché)

Clubs relégués : Gradignan, Squash 95 (ces deux clubs s'étaient maintenus sportivement mais ont décidé de repartir au niveau régional)

*Relégué sportivement, le WAM a été repêché. 

 

Comme la saison dernière avec Montpellier, l'un des deux tickets vers l'élite semble promis à une équipe à l'effectif démesuré pour ce niveau. Placés dans la poule B - la plus relevée des deux - Annecy et son sponsor Tailor Capital ont réalisé un recrutement XXL : cinq joueurs du top 20 mondial (Gaultier, Rösner, Coll, Müller, Kandra), un ancien numéro 1 mondial tout juste retraité (Nick Matthew), et les numéros 3, 9 et 11 Français (Lucas Serme, Benjamin Aubert et Vincent Droesbeke). Même s'il vient d'être opéré du genou et sera écarté des courts pendant de longs mois, Grégory Gaultier est le capitaine de cette armada et sera d'ailleurs présent samedi pour le déplacement aux Escures. Sa principale mission sera de composer l'équipe en fonction des critères réglementaires (obligation d'aligner deux Français et deux joueurs non mutés à chaque rencontre), en se projetant déjà sur la saison prochaine : les Savoyards ne cachent pas leur ambition d'être champions de France dès 2019-2020. Derrière eux, il reste donc trois billets pour les playoffs de juin prochain à Bordeaux dans cette poule, renouvelée de moitié et qui derrière Annecy semble très homogène : Marseille, médaillés de bronze la saison dernière, trois clubs Parisiens dont deux relégués (Jeu de Paume, Vincennes et le PUC), deux équipes d'Antibes (Squash Rackets et TopFit), et Auvergne. Chacune de ces équipes peut viser les playoffs mais devra dans un premier temps engranger des points afin d'éviter toute mauvaise surprise.

Champions de N1 l'an dernier avec Aix, Grégory Gaultier et Simon Rösner font partie des hommes forts qui doivent amener Annecy vers les sommets (Crédit photo : Christian Lortat)

Cette année sera-t-elle la bonne pour Brest, pressentis pour remonter en N1 mais victimes de circonstances défavorables lors des deux dernières saisons ? Avec les Anglais Pett et Brooke en moins, mais un quatuor de joueurs historiques (Moineau, Favennec, Isambard et Rosec) et le solide Portugais Soares, les Bretons possèdent l'effectif le plus solide d'une poule A où il est également compliqué de faire des pronostics. Plusieurs équipes peuvent prétendre aux playoffs, à commencer par Evreux (si les Normands alignent deux étrangers à chaque journée), les promus du Stade Nantais, Maxeville et son contingent de joueurs Belges etc. Relégués de justesse lors de la dernière journée, les Lillois du WAM ont été repêchés suite à l'arrêt de l'équipe de Challes-les-Eaux.

Derrière Annecy, Brest sera l'un des principaux prétendants à l'autre ticket vers la N1 (Crédit photo : Squash Club de Brest)

Clubs promus : TopFit Antibes, Annecy, Stade Nantais, Jarville

Clubs relégués : Mulhouse 2, Lyon, Challes-les-Eaux 1 (maintenu sportivement mais a décidé de repartir au niveau régional)

*Relégué sportivement, le WAM a été repêché. 

 

Avec les arrivées de Lola Douillard mais surtout Maëlle Fuhrer, qui rejoint sa mère Patricia, les Toulousaines du TOAC présentent le meilleur effectif de la poule A. Parmi les autres prétendantes aux play-offs, on peut citer Niort (de retour sur terre après une saison à côtoyer le gratin mondial en N1), les promues de Biganos, et Barry Muret. 

Maëlle Fuhrer (TOAC) et Yuna Loaëc (Jarville) font partie des jeunes joueuses qui ont changé de club à l'intersaison (Crédit photo : Jean-Luc Paquemar)

Les favorites de la poule B se trouvent incontestablement à l'Est. Déjà auteurs d'une belle saison l'an dernier, Jarville devrait passer un cap avec les arrivées de Yuna Loaëc, de la Luxembourgeoise Iulia Bucur et de la prometteuse Néerlandaise Fleur Maas. Promues à ce niveau, EVAE Strasbourg semble viser plus haut que le maintien au vu de son recrutement (la Finlandaise Rina Koskinen, et Christine Dosch). Enfin, la réserve de Mulhouse devrait comme d'habitude jouer les premiers rôles, même si elle ne peut pas accéder à la N1. Attention également au Stade Français, quatrième des derniers play-offs, et à Antibes et sa nouvelle numéro 1 Cléo Jahard, championne de France -17 et vice-championne en -19.

Clubs promus : Biganos, PUC, Toulon, EVAE Strasbourg

Clubs relégués : Clermont, Chartres 

*Relégués sportivement, Val-de-Reuil et Nîmes ont été repêchés

 

- Dans la poule A, il y aura seulement huit équipes suite au forfait de Rouen. Cinquième des derniers playoffs (soit à une marche de la montée), Nantes Sautron est le favori logique de ce groupe. La lutte devrait être très ouverte pour le deuxième ticket. 

- Dans poule B, la présence de cinq équipes réserves complique l'établissement d'une hiérarchie. Sur la lancée d'une très belle saison 2017-2018 (sixième des play-offs) et renforcé par un jeu Belge prometteur (Antoine Allard), les Lillois de l'Arbonnoise font figure de favoris.

Après une belle saison 2017-2018, les Lillois de l'Arbonnoise chercheront à continuer sur leur lancée (Crédit photo : Squash Rackets Antibes)

- Troisièmes de leur groupe la saison dernière, Gradignan a certes vu partir Toufik Mekhalfi (Montpellier) et Mattéo Cremoux (Escures) mais son solide trio Gramond-Marin-Guilbaud peut l'emmener en playoffs. Leurs voisins de Bordeaux Squash font également partie des prétendants à l'un des deux sésames dans la poule C, alors que le Perpignan de Laurent Combaluzier cherchera à confirmer son superbe exercice 2018-2019. 

- La réserve du 5R Montpellier, qui sera emmenée par Geoffrey Demont, est non seulement favorite de la poule D mais aussi pour la montée en N2. À l'image de son homologue de N1, elle a recruté du lourd : les jeunes Toufik Mekhalfi et Roméo Bily, Victor Paredes, Frédéric Chabrol et Conrado Ramos. Parmi leurs challengers, on peut citer les promus de Bastia (qui ont « rapatrié » Fabrice Mattei et Jean-Yves Grimaldi), Monaco et sa petite colonie Danoise, la réserve de Valence, et Andrézieux.

Toufik Mekhalfi fait partie des recrues qui doivent contribuer à la montée de la réserve du 5R Montpellier en Nationale 2 (Crédit photo : Jean-Luc Paquemar)

Clubs promus : Royan, Nantes Sautron 2, Set Marseille 2, Bastia, EVAE Strasbourg 2, Clermont Volcans, Lorient

Clubs relégués : Rackets Antibes 2, Vannes + Nîmes Costières, Bron 2, Challes-les-Eaux 2, Le Mans 2, Hermine Rennes (maintenus sportivement mais ont décidé de repartir au niveau régional)

*Relégués sportivement, Maxeville 2, Vincennes 2, Toulouse Constellation, Toulouse Ghosters et Annemasse ont été repêchés 

 

 

Palmarès du championnat de France Interclubs

Nationale 1, 2 et 3

 

 

Pour revivre les playoffs 2017-18

Nationale 1

RETOUR SUR LES PLAY-OFFS N1 : CRÉTEIL ET AIX ÉTAIENT LES PLUS FORTS

Nationale 2 et 3

PLAY-OFFS N2/N3 2017-2018 : ILS ONT PRIS L'ASCENSEUR