Contrairement aux deux premières étapes, à Bordeaux et au Squash 95, celle-ci est ouverte aux joueurs des pays limitrophes, et le plateau est très relevé.

Article de Jérôme Elhaïk

En compagnie des ligues, ainsi que de ses associations et clubs affiliés, la Fédération Française de Squash a pris l'initiative d'initier une série d'étapes du circuit international "PSA Challenger" dans l'hexagone, dans la période décembre-février. L'objectif est double : relancer l'activité dans les clubs - même si ces tournois se déroulent à huis clos – mais aussi venir en aide aux athlètes de haut niveau, la plupart étant sevrés de compétition depuis plusieurs mois. De nombreux jeunes joueurs et joueuses Français ont ainsi profité des deux premiers, fin décembre à Bordeaux et début janvier au Squash 95, pour faire leurs débuts en PSA et marquer des points qui s'avéreront précieux à moyen terme.

Christopher Votion et le Squash du Rêve sont prêts à recevoir 32 joueurs, en provenance de l'hexagone mais aussi des pays limitrophes (Crédit photo : Squash du Rêve) 

Le troisième, qui est un tournoi masculin, est le premier à bénéficier de l'appellation "cross-border". Autrement dit, le tableau du PSA Le Rêve Nancy 2021 (6 000 $, Challenger 10) est ouvert aux joueurs résidant dans les pays limitrophes. Parmi les 32 participants, on retrouve 13 Français, mais aussi d'importantes délégations en provenance de Suisse, d'Espagne et d'Allemagne. Les organisateurs ont mis en place des consignes sanitaires très strictes : tous les acteurs de la compétition (joueurs bien sûr, mais aussi entraîneurs et bénévoles de l'association) devront fournir un test PCR covid-19 négatif datant de moins de 72 heures, et une équipe médicale sera présente sur place pour réaliser des dépistages antigéniques. « Il y aura également des questionnaires covid-19, ainsi que des protocoles de désinfection entre chaque match, » souligne Christopher Votion, gérant du Squash du Rêve. « C'est une belle occasion de montrer qu'il est possible d'organiser un tournoi international à l'heure actuelle, tout en respectant scrupuleusement les mesures sanitaires. » Le public ne pourra malheureusement pas assister au spectacle, qui s'annonce superbe au vu de la qualité du plateau (voir ci-dessous LES FORCES EN PRÉSENCE), mais la compétition sera diffusée en streaming. Déjà rompu à l'organisation de beaux évènements, avec cinq championnats de France entre 2014 et 2019, et de nombreux opens nationaux masculins et féminins, le club Lorrain va donc encore franchir un cap dans quelques jours.

À quelque chose malheur est bon, dit le proverbe. Depuis de longs mois, le Squash du Rêve souffre de la crise sanitaire, comme tous ses homologues de l'hexagone. Mais en temps normal, on n'aurait pas vu un plateau d'une telle qualité en Lorraine : huit joueurs classés entre la 35è et la 72è place mondiale, cela ressemblait à peu près à un tournoi 20 000 $ dans l'ère pré-covid. Sans faire injure aux autres participants, ces huit là semblent au-dessus du lot et la journée des quarts des finale (samedi) s'annonce superbe. Si la hiérarchie est respectée lors des deux premiers tours, le programme sera le suivant :

[1] Lucas Serme - [5] Dimitri Steinmann (SUI)

[8] Ryosei Kobayashi (JPN) - [4] Benjamin Aubert (FRA)

[3] Victor Crouin (FRA) - [7] Bernat Jaume (ESP)

[6] Sébastien Bonmalais (FRA) - [2] Baptiste Masotti (FRA)

Parmi les têtes d'affiche de la compétition, on retrouve cinq Français : Lucas Serme, Victor Crouin, Benjamin Aubert, Baptiste Masotti et Sébastien Bonmalais (Crédits photo : Mikphotos & DR FFSquash)

Bien difficile de dégager un favori, même si Victor Crouin avait été un impressionnant vainqueur à Bordeaux fin décembre. On observera avec grand plaisir le retour de Sébastien Bonmalais : touché par la covid-19, le Réunionnais n'a pas joué en compétition depuis sa finale au championnat de France Élite il y a quasiment un an. Même si on peut légitimement espérer que le trophée soit soulevé par un Français lundi prochain, il faudra se méfier de Dimitri Steinmann et de Bernat Jaume, tous les deux vainqueurs d'un tournoi fin 2020, en battant en finale un joueur nettement mieux classé - Nicolas Mueller et Iker Pajares. La première journée sera l'occasion de suivre de près les prestations des jeunes Tricolores présents, même si la tâche s'annonce ardue pour la majorité d'entre eux (voir le tableau ci-dessous).