Pour ce cinquante-sixième épisode, cap sur le département de l'Orne pour découvrir une association qui a fêté ses 40 ans il y a quelques jours, le Squash Club Flérien.

Article de Jérôme Elhaïk 

Au début des années 80, Michel Girard enseigne à la fois le tennis et le squash à Flers. Il initie deux frères (Jean-Claude et Jean-Marc Eudes) à cette discipline, qui l'apprécient immédiatement au point de bâtir deux courts dans la deuxième ville de l'Orne. L’association Squash Club Flérien est créée le 22 octobre 1981. Huit ans plus tard, la structure privée est rachetée par l'enseigne Flash Form, puis en 1992 par le Squash Détente Flérien dont la propriétaire, Chantal Corvée, est encore active aujourd’hui. Le club devient municipal en 2004 et l'association le gère en totale autonomie par le biais d'une convention. La mairie de Flers réalise l’agrandissement en 2010, avec la construction d’un troisième court, ainsi que vestiaires et d'un club house plus spacieux.

Le Squash Club Flérien dispose d'un troisième court depuis un peu plus de dix ans (Crédit photo : Squash Club Flérien) 

UN NOUVEAU PRÉSIDENT. Le Squash Club Flérien a fêté ses quarante ans il y a un peu plus d'un mois, et Daniel Piquet a été le président de l'association pendant les trois quarts de cette période (de 1991 à 2019). Depuis son retrait, c'est Philippe Gorhy qui occupe cette fonction. « Je suis arrivé au club en 1988 par l’intermédiaire du président de l’époque Michel Grandmougin, qui était un collègue de travail, » raconte celui qui a fêté ses 54 ans il y a quelques mois. « Très vite, j'ai apprécié ce sport et me suis fait embarquer (sic) dans les championnats par équipe. J'ai intégré le bureau en tant que vice-président en 1992, avant d'occuper le poste de trésorier à partir de 1999. J'ai pris la succession de Daniel Piquet il y a deux ans, et la transition n'a pas été trop difficile eu égard à mon historique au sein de l'association et du bureau. » Pendant toutes ces années, Philippe Gorhy a acquis les compétences requises pour être dirigeant au sein d'un club de squash. Que ce soit pour l'organisation de tournois (juge-arbitrage 2ème degré), l'arbitrage (« j'ai passé la théorie pour le 2ème degré, » indique-t-il) ou encore l'encadrement. « J'ai obtenu le CQP par VAE pendant le confinement, et ça me permet d'avoir un bagage supplémentaire pour animer les séances au club. » Capitaine de l'équipe 1 du club, qui a entamé sa campagne 2021-2022 en 1ère division régionale le weekend dernier, le Normand est encore bien présent sur les courts, « quand mon emploi du temps me le permet (NDLR : il est cadre au sein du groupe Enedis). L'ambiance au sein du club est super et retrouver mes potes de l'équipe est un vrai plaisir. On essaie de s'entrainer ensemble le weekend, car en semaine c'est compliqué de faire coïncider nos emplois du temps. J'apprécie aussi le fait de pouvoir jouer de temps en temps avec mes deux fils Antoine et Thomas, même s’ils ne me font plus de cadeaux ! »

Philippe Gorhy (à gauche) est le capitaine de l'équipe masculine, dans laquelle évoluent également ses deux fils Antoine et Thomas (Crédit photo : Squash Club Flérien) 

DES BÉNÉVOLES IMPLIQUÉS. Le comité directeur a été renouvelé en 2019 suite au départ de l'ancien président, et est composé d'une quinzaine de membres. « Ce serait trop long de les citer tous, mais ils sont tous très dynamiques et impliqués, » raconte Philippe Gorhy. « Ça fait plaisir d'avoir des gens qui œuvrent dans le même sens, avec un vrai esprit associatif. Certains sont là depuis longtemps, par exemple Chantal Corvée, Denis Baloche ou Nathalie Lesellier-Gorhy, mais il y a aussi quelques nouveaux comme le vice-président Arnaud Gaillard, le trésorier Samuel Delignières ainsi que son adjoint Sébastien Labbé. Je me dois également de citer Gérard Tourte, membre de l'association depuis sa création et qui est encore bien présent. Il fêtera ses 77 ans début 2022, mais il prend toujours autant de plaisir a initier les nouveaux pratiquants. » Tous les jours, ces bénévoles assurent l'ouverture de la structure après leur activité professionnelle, à partir de 17 heures. « On a déjà étudié la question, il n'y a pas de suffisamment de demande en journée pour justifier l'embauche d'une personne à l'accueil, » précise celui qui a repris la présidence avec un double objectif : assurer la continuité, tout en faisant évoluer le club en proposant quelques nouveautés aux pratiquants. « Il y a par exemple le système de réservation en ligne - indispensable lorsque le fonctionnement repose uniquement sur le bénévolat – ainsi que des soirées à thèmes qui nous permettent de nous rencontrer et de partager nos différentes expériences du squash. L’association est également présente sur les réseaux sociaux, afin de parler autant que possible de ce sport encore trop méconnu, et nous essayons d’être présents dans la presse locale. »

Les bénévoles de l'association ne comptent pas leur temps pour promouvoir leur discipline de prédilection (Crédit photo : Squash Club Flérien) 

DÉMOCRATISER LE SQUASH. L'un des principaux objectifs du Squash Club Flérien est de démocratiser la discipline au sein de l’agglomération. « Flers est une ville moyenne située dans une zone plutôt rurale. Nous travaillons avec Flers Agglo, en accueillant des jeunes dans le cadre d'animations de proximité, de stages multi-sports ou encore de l’école des sports, » indique son président. « En mai dernier, nous avons formé des éducateurs afin qu'ils puissent encadrer ces activités et depuis début octobre, nous avons relancé une école de squash. Elle est animée par Pascal Houstin, revenu dans la région après avoir passé quelques années à Orléans pour raisons professionnelles, et nous espérons la développer à moyen terme. De manière générale, notre objectif est de retrouver le chiffre d'une centaine de licenciés atteint il y a quelques années. C’est plutôt en bonne voie car malgré la période que nous venons de traverser, nous en avons déjà enregistré 75 à ce jour pour la saison 2021-2022. Le constat est que même si nous avons perdus quelques personnes (mais c'est déjà le cas en temps normal, ce n'est pas uniquement lié à la crise sanitaire), il y a aussi beaucoup de nouveaux et c'est une belle satisfaction. Ce sont majoritairement des pratiquants loisirs, peut-être qu'ils seront attirés par la compétition mais pour l'instant nous les laissons prendre leurs marques. »

Récemment revenu en Normandie, Pascal Houstin s'occupe des jeunes du Squash Club Flérien (Crédit photo : Squash Club Flérien) 

265, rue de la Bissonnière, 61100 Flers

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